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Un évêque catholique du Nigeria dénonce la prolifération des "ministères de guérison personnelle"

L'évêque du diocèse catholique d'Ekiti au Nigeria décrie la prolifération des "soi-disant ministères de guérison et d'adoration privés ou personnels" dans la nation ouest-africaine.

Dans son homélie prononcée lors de la deuxième journée du Congrès pastoral national au Nigeria, mercredi 9 novembre, Mgr Felix Femi Ajakaye a déclaré que ces ministères introduisent des "pratiques non orthodoxes" dans la liturgie de l'Église catholique.

Il est très regrettable que dans l'Eglise catholique au Nigeria aujourd'hui, il y ait une prolifération de ces soi-disant "ministères de guérison" et "ministères d'adoration" privés ou personnels", a déclaré Mgr Ajakaye au cours de la sainte messe célébrée à la paroisse catholique St. Paul de l'archidiocèse de Benin City.

Il a ajouté : "Malheureusement, avec cette grande augmentation du nombre de ces "ministères", de nombreuses pratiques non orthodoxes sont introduites dans le culte et la liturgie de l'Église catholique par la fantaisie et les caprices de certaines personnes."

Les ministères de guérison et d'adoration "personnels" ont contribué au matérialisme, y compris à l'amour excessif de l'argent, en raison de la perte de "l'aspect spirituel de la récolte" dans les paroisses du pays, a ajouté l'évêque nigérian.

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Il a appelé au respect des lieux de culte, déclarant : "Nous devons traiter les lieux de culte de Dieu, les bâtiments de l'Église, les temples, avec révérence. La même chose s'applique à notre célébration de la liturgie et à toute forme de culte. Elles doivent être solennelles."

"Nous ne devons jamais avoir peur de prendre une décision définitive en tant que temple de Dieu avec l'Esprit de Dieu qui habite en nous. C'est maintenant ou jamais", a déclaré Mgr Ajakaye lors de la Sainte Messe du deuxième jour du Congrès pastoral au Nigeria, et a ajouté : "Notre rassemblement ici est une occasion unique de traiter la situation écoeurante et embarrassante de l'Église catholique au Nigeria."

Le Congrès pastoral national, qui a débuté le 8 novembre et devrait se terminer le 11 novembre, a été organisé sur le même thème que le Synode sur la synodalité, "Pour une Église synodale : Communion, participation et mission".

Dans son discours d'ouverture du 9 novembre, Mgr Augustine Obiora Akubeze a déclaré que l'Église du Nigeria a répondu à l'appel du Saint-Père et "s'est engagée à s'écouter mutuellement sans censurer l'opinion de quiconque, car personne n'a le monopole de l'Esprit Saint".

L'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Benin City a également parlé de la nécessité d'avoir "une Église eucharistique" qui englobe la communion, la participation et la mission.

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"Seule une Église eucharistique sait ce que signifie la communion, seule une Église eucharistique sait ce que signifie la participation, seule une Église eucharistique peut pleinement embrasser la mission du Christ", a déclaré l'archevêque nigérian lors de cette rencontre à laquelle participent des évêques catholiques, des membres du clergé, des religieux et religieuses, des laïcs et des chefs traditionnels et civils.

Pour sa part, Mgr Lucius Iwejuru Ugorji a déclaré que l'esprit de synodalité peut être cultivé par le dialogue interconfessionnel comme moyen de favoriser "la coopération avec les personnes d'autres confessions."

Mgr Ugorji a dénoncé les meurtres au nom de Dieu, qualifiant ces vices de "sacrilèges et blasphématoires", et a souligné la nécessité de prendre "très au sérieux le dialogue entre chrétiens et musulmans au Nigeria."

Les thèmes abordés lors de la deuxième journée du Congrès pastoral étaient les suivants : "Coopération et unité entre les chrétiens : Défis et perspectives du mouvement œcuménique au Nigeria aujourd'hui" et "L'Eglise et l'autonomisation des jeunes : Construire une communauté pour construire la société".

Silas Isenjia