Les responsables de CitizenGo affirment que la consommation d'aliments OGM "est un phénomène complexe et plutôt nouveau qui fait encore l'objet d'études scientifiques, même dans les pays les plus développés comme les États-Unis d'Amérique."
"Les États-Unis ont des structures bien établies sur la sécurité des OGM, compte tenu du risque qu'ils présentent, mais il n'y en a pas encore au Kenya et il n'y a pas non plus d'assurance qu'elles puissent être mises en œuvre", disent-ils.
"Il est prudent de retirer cette directive et d'impliquer toutes les parties prenantes avant d'envisager toute levée de l'interdiction", affirment les militants catholiques, qui appellent les gens à signer la pétition.
En octobre, le Kenya a levé l'interdiction de 10 ans qui pesait sur la culture et l'importation de plantes génétiquement modifiées, une décision qui a suscité un débat parmi les citoyens de cette nation d'Afrique de l'Est.
Les militants catholiques affirment que la décision du président Ruto de lever l'interdiction des OGM est influencée par des nations étrangères, et expliquent : "Le nouveau président du Kenya, son excellence William Ruto, se tourne maintenant vers l'Ouest pour obtenir une aide étrangère, de toute évidence. Le Kenya est un pays en développement et l'une des décisions importantes qu'un président doit prendre concerne sa politique étrangère."
"La politique étrangère détermine avec qui s'associer en termes de prêts et d'aide étrangère et cela a toujours ses propres conséquences", disent-ils dans leur tentative d'expliquer leur allégation sur l'influence des nations étrangères.
Le 28 novembre, Mgr Anthony Muheria de l'archidiocèse catholique de Nyeri au Kenya a qualifié de "déplaisantes et irrespectueuses pour les Kényans" les remarques faites par le secrétaire du Cabinet (CS) pour le commerce et l'industrialisation sur la légalisation des aliments OGM dans le pays.
Mgr Muheria réagissait aux propos du CS Moses Kuria qui, le 17 novembre, avait admis que les aliments OGM pouvaient entraîner des pertes de vies humaines.
Le CS Kuria a déclaré : "Nous avons tellement de choses qui peuvent nous tuer dans le pays. En étant dans ce pays, vous êtes un candidat à la mort et comme il y a beaucoup de choses qui se disputent la mort dans ce pays, il n'y a rien de mal à ajouter les OGM à cette liste."
S'adressant aux membres de la presse le 21 novembre, Mgr Muheria a déclaré que les Kenyans méritent des excuses de la part du CS pour le commerce et l'industrialisation et que le sujet des OGM "est une question sérieuse qui mérite une discussion, un engagement profond et sobre."