Après les critiques, l'archidiocèse de Freetown affirme l'engagement de l'archevêque en faveur de la paix dans le pays

Dans une interview accordée à ACI Afrique, Mgr Tamba Charles s'est dit préoccupé par le fait que de nombreux partis politiques de premier plan ont refusé de signer un document qui aurait pu cimenter leur engagement en faveur d'élections pacifiques dans le pays.

Il a déclaré que le comportement des partis jette une ombre sur la possibilité d'un scrutin pacifique dans le pays.

Dans la vidéo, Sahid souligne le contenu de la publication de l'ACI Afrique, en disant : "L'archevêque s'est plaint et s'est lamenté amèrement sur la façon dont il a invité les partis politiques à venir à une réunion sur la façon dont les élections de 2023 seront pacifiques et non violentes, et que les dirigeants politiques l'ont ignoré ; et il était fou. Cela le sert très bien. Ma question est de savoir pourquoi il ne devrait pas être ignoré ?".

"Où était Tamba Charles lorsque Bio a massacré de sang-froid plus de 50 prisonniers à la prison de Pandema road ? Où était-il ? Il était probablement endormi et quelqu'un devait le réveiller", pose Sahid.

Il poursuit en faisant référence à l'archevêque catholique de Sierra Leone : "Où était-il lorsque les jeunes de Sierra Leone ont manifesté pour obtenir des emplois et leur pain quotidien en raison de l'inflation mondiale ? Quand ils ont protesté, ils ont été abattus comme des animaux de la brousse".

Le révérend de l'église poursuit en profanant l'archevêque de Freetown, affirmant que le chef de l'église catholique est "en transe" et "en vacances au Vatican" alors que l'insécurité règne en Sierra Leone.

Dans son analyse du contenu de la publication catholique, M. Sahid ne parvient toutefois pas à distinguer ACI Africa de la publication sierra-léonaise, The Calabash Newspaper.

Dans une réponse du mercredi 7 décembre aux accusations, l'équipe média de l'archidiocèse de Caritas Freetown reproche au révérend Sahid de chercher à ternir le nom de Mgr Tamba Charles, qu'elle décrit comme un leader travailleur et un pilier essentiel de tout le bon travail de l'Église catholique en Sierra Leone.

"Nous ne répondons normalement pas à une propagande mal informée visant à ternir des personnalités individuelles. Cependant, puisque le révérend Sahid semble perplexe quant aux allées et venues de Mgr Tamba Charles lors de certains événements difficiles et malheureux dans notre pays, nous devons d'abord clarifier que le journaliste mentionné par le révérend n'est pas de la Calabash, mais de l'ACI Afrique", dit l'équipe.

Ils ajoutent : "En outre, il est important de porter à votre connaissance, Révérend, que l'archevêque est président du conseil d'administration de nombreuses institutions dans cet archidiocèse. À ce titre, il nomme des personnes pour le représenter dans ces diverses institutions formidables sous sa supervision. Le rôle de l'archevêque dans le travail accompli par l'Église catholique à Freetown et en Sierra Leone est donc inestimable".

L'équipe des médias, qui fait connaître le travail de Caritas Freetown, rejette les affirmations de M. Sahid, notant que l'Eglise catholique a été la première à réagir à l'incident de Pademba Road par le biais de ses entités, Don Bosco et Caritas.

"Nous avons réhabilité certaines parties de la prison et fourni des secours et des services pastoraux aux détenus. Cette intervention n'est pas un événement ponctuel ; c'est un processus qui se fait constamment pour apporter la dignité aux détenus", disent-ils.

L'équipe média affirme que l'allégation de Sahid selon laquelle Mgr Tamba Charles n'a jamais réagi aux émeutes et aux meurtres de mai 2020 dans la communauté de Tombo, en dehors de Freetown, est fausse.

Dans l'interview du 25 novembre avec ACI Afrique, Mgr Tamba Charles a déclaré que le Conseil interreligieux avait convoqué une réunion avec la police et les jeunes à la suite de l'émeute du 10 août qui a entraîné la mort de six policiers et de dizaines de civils, un incident qui, selon l'archevêque catholique, a fait monter la tension politique dans le pays avant les élections.

"Depuis l'émeute du 10 août, l'IRCSL a organisé une autre réunion avec les représentants des partis politiques, et beaucoup d'entre eux étaient plutôt pleins de remords, mais ils ont blâmé les forces de sécurité pour les nombreux décès", a déclaré l'archevêque Tamba Charles.

L'équipe de Caritas Freetown souligne le travail de la Commission Justice et Paix (JPC) de l'entité, notant que la commission a été l'une des premières organisations à s'engager auprès de diverses personnes de la communauté de Tombo après l'incident de mai 2020.

L'équipe précise que la CPJ de Caritas Freetown "n'a pas seulement été engagée en tant que moteur de la paix, mais a fourni des secours et a continué à travailler et à renforcer les mécanismes de justice réparatrice au sein de la communauté".

"En ce qui concerne les violences du mois d'août qui ont opposé les jeunes aux autorités, Mgr Tamba Charles est l'une des personnes éminentes chargées d'enquêter sur les raisons de ce soulèvement et il consacre son temps précieux, en dehors de ses engagements pastoraux, à servir son pays avec diligence en faisant pression pour que les faits réels soient établis", affirment les responsables de Caritas Freetown.

Concernant l'allégation selon laquelle Mgr Tamba Charles aurait perdu du temps à célébrer le mariage entre le Président Bio et sa femme, l'équipe affirme : "L'archevêque est le berger en chef de l'archidiocèse catholique et a donc la responsabilité de célébrer les sacrements, et le mariage se trouve être l'un de ces sacrements. Il n'y a rien de mal à ce que l'archevêque célèbre le mariage de l'un de ses membres."

L'équipe de la branche de développement de l'Église catholique à Freetown note que l'Église se concentre sur le changement des vies en Sierra Leone, avec les conseils de Mgr Tamba Charles, et a été fêtée plusieurs fois pour cela.

"Nous tenons à vous assurer que l'Église catholique se concentre sur l'édification de la nation, comme en témoignent nos structures sociales telles que les écoles, les cliniques, les hôpitaux, les institutions de développement et d'aide qui s'occupent des plus pauvres et recherchent la justice pour les nécessiteux", déclare le bureau de Caritas à Freetown, ajoutant que "l'Église catholique est l'option fondamentale des pauvres."

"Le travail de Caritas peut être vu à tous les niveaux, indépendamment de la religion ou de la croyance de nos bénéficiaires", affirme l'équipe, qui a été désignée le 2 décembre comme la meilleure ONG de Sierra Leone.