L'Église du Soudan du Sud invitée à participer au "pèlerinage de paix" du pape François lors de sa visite

Il ajoute : "Continuons à prier pour la paix dans notre pays. La paix n'est pas simplement un objectif ou une réalisation future. C'est un chemin : un chemin étroit. Et nous devons marcher sur ce chemin tout au long et tous ensemble. Nous ne franchirons pas la ligne d'arrivée si nous ne commençons pas le voyage et si nous ne continuons pas à marcher ensemble."

Dans son message, le membre des Missionnaires Comboniens (MCCJ) qui a été ordonné évêque de Rumbek le 25 mars dernier partage la joie de célébrer son premier Noël en tant que prélat au Soudan du Sud.

"Je remercie Dieu de m'avoir donné la joie de célébrer Noël à Rumbek cette année. Et je remercie également chacun d'entre vous d'être ici et de favoriser la naissance de l'enfant Jésus dans nos communautés", déclare l'évêque d'origine italienne qui exerce son ministère au Soudan du Sud depuis 2005.

Il implore : "Que la célébration de Noël nous rassemble pour former la famille de Dieu".

L'hommage de Noël de l'évêque Carlassare, dans son poème intitulé "Qu'est-ce que l'homme", est une invitation pour le peuple de Dieu au Soudan du Sud à vivre en solidarité, en laissant tomber ses "instincts tribaux". Voici le poème :

Qu'est-ce que l'homme ?

A Noël, je ne demande pas d'autre cadeau que celui-ci

comme ton visage humain Seigneur, je cherche

ainsi, que mes yeux le contemplent

et que mes mains le touchent

et que le cœur se réjouisse de sa beauté.

Ne m'as-tu pas vu ? 18 fois je suis né en Afrique pour toi mon fils et cette fois tu me trouveras abandonné sous un arbre Rumbek

enfant à la peau sombre recueilli dans les bras d'une jeune fille

ne méprise pas ma condition à cause de mes frères

jeté et vendu pour une paire de sandales ou quelque chose comme ça.

C'est là que je suis né et nulle part ailleurs, de façon inattendue.

parmi des gens humiliés, affalés dans la boue avec des jambes cassées.

victimes d'une violence subtile et d'une soif insouciante de richesse.

je suis né parmi des gens déterminés à élever et à faire la paix

défendre la dignité, témoigner de la vérité, rendre justice.

Si nous sommes privés de la grâce de ton visage, il n'y a pas de remède à l'humiliation et, en fait, il n'y a pas de beauté réfléchie dans le monde.

si l'on ne s'émancipe pas des instincts tribaux de l'ami contre l'ennemi et que l'on apprend à vivre la solidarité entre les humiliés comme un mode de vie

en reconnaissant, dans le regard transparent de l'enfant Jésus, le reflet d'un frère et d'une sœur.