Dans son message pour la Journée mondiale de la paix, le pape François demande : "Qu'avons-nous appris de la pandémie ?"

Le pape a souligné que "dans notre monde en évolution rapide, les problèmes généralisés d'inégalité, d'injustice, de pauvreté et de marginalisation continuent d'alimenter les troubles et les conflits, et de générer la violence et même les guerres."

"Nous ne pouvons pas continuer à nous concentrer simplement sur notre propre préservation ; le temps est plutôt venu pour nous tous de nous efforcer de guérir notre société et notre planète, de jeter les bases d'un monde plus juste et plus pacifique, et de nous engager sérieusement dans la poursuite d'un bien qui soit vraiment commun", a-t-il déclaré.

La Journée mondiale de la paix - instituée par saint Paul VI en 1968 - est célébrée chaque année le 1er janvier, en la solennité de Marie, Mère de Dieu. Le message est envoyé par la Secrétairerie d'État du Vatican aux gouvernements du monde entier.

Le message du pape pour la Journée mondiale de la paix 2023, la 56e célébration, est intitulé "Personne ne peut être sauvé seul : Combattre ensemble le COVID-19, s'engager ensemble sur les chemins de la paix."

Dans le texte, le pape François a inclus un paragraphe sur la guerre en cours en Ukraine, qu'il a qualifiée de "revers pour toute l'humanité."

"Au moment même où nous osions espérer que les heures les plus sombres de la pandémie du COVID-19 étaient terminées, un nouveau désastre terrible s'est abattu sur l'humanité. Nous avons assisté à l'assaut d'un autre fléau : une autre guerre, dans une certaine mesure semblable à celle du COVID-19, mais menée par des décisions humaines coupables... Il est clair que ce n'est pas l'ère post-COVID que nous avions espérée ou attendue", a déclaré le pape François.

Le pape a également noté : "Alors qu'un vaccin a été trouvé pour le COVID-19, des solutions adaptées n'ont pas encore été trouvées pour la guerre."

Lors de la conférence de presse du Vatican du 16 décembre présentant le texte du pape, le cardinal Michael Czerny a répété la question du pape : "Qu'avons-nous appris du COVID ?"

Le cardinal canadien, préfet du Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral, a offert sa propre réflexion sur la façon dont la pandémie a été gérée.

Czerny a déclaré : "Le monde avait besoin d'un plan international bien soutenu pour faire face à la pandémie. Ce plan a totalement fait défaut. Au lieu de cela, la désinformation massive, la désignation de coupables, les fausses affirmations et la panique ont prévalu, tandis que les décideurs ont accordé une plus grande priorité aux revendications des détenteurs de brevets qu'aux besoins des populations du monde entier."