Nairobi, 18 décembre, 2022 / 11:34 (ACI Africa).
Les chefs religieux du Kenya remettent en question l'indépendance du bureau du directeur des poursuites publiques (DPP) et sa capacité à poursuivre les cas de corruption dans la nation est-africaine.
Dans une déclaration du jeudi 15 décembre lue aux journalistes, les chefs religieux, sous les auspices du Groupe de référence du dialogue (DRG), affirment que le DPP doit assurer aux Kenyans l'indépendance de son bureau et sa capacité à poursuivre les cas de corruption.
"Nous sommes préoccupés par le fait que le pays n'a pas fait preuve d'une volonté ferme de s'attaquer à la corruption et nous sommes choqués par la manière dont le directeur du ministère public abandonne des affaires concernant des crimes de haut niveau", déclarent les membres du DRG dans une déclaration publiée à l'issue d'une conférence de trois jours consacrée au dialogue national sur l'état de la nation.
Les chefs religieux, parmi lesquels figurent des représentants de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), ajoutent que "la confession publique du DPP Noordin Haji, selon laquelle il a été influencé par le régime précédent pour piéger des personnes dans des affaires judiciaires, signifie que le bureau a perdu son indépendance et qu'on ne peut plus lui faire confiance".
En octobre, le DPP Haji a déclaré que l'ancien directeur des enquêtes criminelles (DCI), George Kinoti, avait fait pression sur lui pour qu'il inculpe le vice-président Rigathi Gachagua.