Advertisement

Président du SCEAM : "l'Afrique a besoin d'une évangélisation en profondeur", face à de nombreux défis.

Phillip Cardinal Ouédraogo, Président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) Domaine public Phillip Cardinal Ouédraogo, Président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM)
Domaine public

Afin d'atténuer la "série de défis" auxquels le peuple de Dieu sur le continent africain est confronté aujourd'hui, le Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) a, dans une interview avec ACI Afrique, noté qu'une "évangélisation en profondeur" est nécessaire.

"Nous sommes aujourd'hui confrontés à une série de défis en Afrique; cela demande un nouveau départ pour nous, pasteurs, pour aller dans l'évangélisation en profondeur car cela apportera de l'espoir au peuple africain qui souffre", a déclaré le président du SCEAM, le cardinal Phillip Ouédraogo, à ACI Afrique dans une interview la semaine dernière. 

"Nous devons vivre dans l'espérance et unir nos forces pour l'évangélisation, la nouvelle évangélisation. Nous devons évangéliser en profondeur et unir nos forces pour relever les défis de nos sociétés, en particulier la réconciliation, la justice et la paix", a déclaré le cardinal Ouédraogo en marge de la réunion du Comité permanent du SCEAM à Nairobi, au Kenya. 

Il a poursuivi : "C'est un grand défi, mais c'est avec la solidarité et renforcé par l'espoir chrétien que nous pouvons surmonter les défis auxquels sont confrontées toutes les églises d'Afrique et de Madagascar".

Se référant à la lettre encyclique du pape émérite Benoît XVI, Spe Salvi, le cardinal burkinabé a affirmé : "Notre force est cette espérance chrétienne".

Advertisement

Depuis un certain temps, différents pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel, sont confrontés à la violence induite par des facteurs tels que la politique, les conflits religieux et le tribalisme, et il est nécessaire d'assurer l'unité et la réconciliation entre les peuples.

Le cardinal de 75 ans a également souligné la nécessité "d'unité, de solidarité et d'espoir pour l'Afrique". 

"C'est fondamental et, comme le dit si bien le pape Jean-Paul II, l'Église ne peut avancer qu'en renforçant les liens de communion entre ses membres, à commencer par ses pasteurs", a-t-il déclaré. 

"C'est vraiment un grand défi de pouvoir regarder dans la même direction, sur la même longueur d'onde, de travailler ensemble dans l'unité et la solidarité.  Nous pourrions aussi ajouter le développement intégral", a déclaré le cardinal, qui a ajouté : "Tous ces défis nous préoccupent, nous, notre Église en Afrique, et nous essayons de voir comment, ensemble, nous pouvons relever ces défis avec la grâce de Dieu".

Décrivant la situation dans son pays d'origine, le Burkina Faso, comme "insupportable", le prélat a déclaré : "nous essayons de rester dans une perspective de solidarité et dans une perspective d'espoir que nous pouvons nous en sortir et que nous allons nous en sortir".

Plus en Afrique

"Si nous combinons tous nos efforts, je pense que les résultats seront convaincants et qu'ensemble nous pourrons relever le défi de la violence et abattre les murs du terrorisme, de la haine et construire des ponts", a-t-il déclaré.

"Le Pape dit, des ponts de solidarité, des ponts de fraternité pour un monde plus juste, plus beau. C'est ce qui nous permettra de relever ce grand défi de la violence et des attaques terroristes", a déclaré le cardinal, citant le pape Saint Jean Paul II. 

Jude Atemanke et Magdalene Kahiu