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"Gardons le silence sur nos armes en faveur du dialogue" : Un cardinal au Burkina Faso

Le cardinal au Burkina Faso a appelé le peuple de Dieu dans la nation ouest-africaine à mettre de côté les armes de conflits violents et à donner une chance au dialogue.

Dans son message pour Noël 2022 et le Nouvel An 2023, le cardinal Philippe Ouédraogo déclare : "L'année 2022 qui s'achève aura été particulièrement douloureuse."

"Notre pays, le Burkina Faso, est pris, depuis 2015, dans une spirale de violences et d'attaques terroristes meurtrières aux conséquences humanitaires dramatiques", déplore le cardinal Ouédraogo dans son message publié le 22 décembre.

Il ajoute : " Dans tous les camps, nous enregistrons et déplorons la perte de vies humaines. Les conflits communautaires, la stigmatisation, la marginalisation, l'exclusion, l'injustice et la mauvaise gouvernance sont des terrains fertiles pour le terrorisme."

"Le monde souffre avec la guerre en Ukraine ; l'Afrique souffre à cause du terrorisme. Mais partout, le fil conducteur qui conduit à cette violence est le même : la perte du sens de la vie humaine, du bien commun, à cause de la recherche d'intérêts égoïstes personnels ou de groupe", décrie le cardinal Ouédraogo.

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Il insiste sur la nécessité de mettre fin au conflit violent qui sévit dans ce pays d'Afrique de l'Ouest : "Taisons nos armes au profit du dialogue pour un vivre ensemble fraternel."

"Ne soyons pas égoïstes ou égocentriques. Ayons le courage de demander pardon à Dieu, le courage de lui demander de nous éclairer pour prendre sérieusement le chemin du repentir, le chemin de l'unité et de la réconciliation", déclare le cardinal, et ajoute : "Ensemble, abattons les murs de la haine et de l'égoïsme et construisons des ponts de compréhension, de pardon, de fraternité et d'amour véritable."

L'ancien président immédiat du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) dit encore : "Nous sommes tous fils et filles à l'image de Dieu, nous sommes fils et filles de Dieu ; nous sommes chacun dotés de la volonté et du courage de construire la paix."

"Que Dieu touche nos cœurs, les cœurs de ceux qui meurent, les cœurs de ceux qui causent la mort, afin que nous nous engagions tous à la non-violence et au dialogue social, parce que toute vie humaine est sacrée", implore le chef de l'Église catholique qui a été élevé au rang de cardinal en février 2014 dans son message intitulé "Célébrer avec dignité mais dans la sobriété, la solidarité et le partage".

Il poursuit en évoquant la situation politique du Burkina Faso : "Cette année, à un moment donné, nous avons tous entendu la voix des autorités de la Transition de notre pays énoncer la longue liste des maux dont souffrent nos concitoyens et leur engagement à faire mieux. Ces maux constituent un péché grave".

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Le Cardinal Ouédraogo invite "non seulement les chrétiens, mais aussi les hommes et les femmes de bonne volonté, à entreprendre sérieusement un service de solidarité et de fraternité en faveur de nos frères et sœurs qui souffrent, en posant sur eux un regard d'amour et des gestes concrets de compassion et de miséricorde."

Le cardinal, âgé de 77 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en novembre 1996 en tant qu'évêque du diocèse de Ouahigouya au Burkina Faso, note qu'un "sens de la responsabilité doit guider chaque Burkinabé, en particulier les responsables des organisations de la société civile".

"La situation dans notre pays est déjà alarmante, volatile et très précaire", déclare le cardinal Ouédraogo, et ajoute : "N'ajoutons pas aux problèmes qui existent déjà, mais travaillons tous à renforcer la sécurité et la stabilité."

Il ajoute : "Tous les citoyens doivent comprendre que notre ennemi commun est la menace terroriste, la violence, le mal, et non les personnes, les religions, les ethnies."

Réfléchissant à la situation de la jeunesse burkinabè, l'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Ouagadougou déclare : "Les jeunes sont le présent et l'avenir d'une nation."

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"Rêvons d'un nouveau Burkina Faso dans lequel l'avenir des jeunes, leurs inquiétudes et leurs aspirations sont pris en compte", déclare le Cardinal burkinabé.

Faisant référence à la fête de la Nativité du Seigneur, le cardinal Ouédraogo pose la question suivante : "Que peut résoudre la naissance d'un enfant face à des situations dramatiques, face au terrorisme, face à la menace nucléaire, face à l'arrogance et à la violence des puissants, des hommes ?"

Ces questions, dit-il, "touchent au sens même de la vie comme aventure de la solidarité et à la politique comme service."

"A l'exemple de notre Seigneur Jésus-Christ qui est venu servir et donner sa vie pour la multitude, toute autorité et tout pouvoir dans ce monde n'est rien d'autre qu'un service, un don total de soi pour le bien de tous, pour le bien commun", ajoute-t-il.

Le cardinal Ouédraogo ajoute : "Noël est aussi l'espérance d'un monde nouveau."

"Nous avons tous besoin de mettre notre confiance et notre espérance en Dieu qui, face au grand mal du monde, nous donne une réponse en envoyant son Fils unique Jésus, qui vient parmi les hommes en apportant l'Espérance et la Joie : la joie d'une famille, où chacun est aimé et soigné, en commençant par les plus faibles, les plus malheureux", ajoute-t-il.

"Le plus beau cadeau de Noël que le Seigneur puisse nous offrir est la Paix", souligne le cardinal, avant d'ajouter : "Nous sommes tous appelés à ouvrir la porte de notre cœur à cette lumière, à devenir enfants de Dieu."

Il note que "notre kalachnikov puissante et efficace de réponse à la radicalisation et à l'extrémisme violent est la prière, accompagnée des efforts de tous, notamment le dialogue, la tolérance et l'amour mutuel."

Le cardinal Ouédraogo appelle à des "célébrations festives dignes", exhortant le peuple de Dieu au Burkina Faso à célébrer dans "la sobriété et la solidarité".

Il poursuit en plaidant "pour le partage, pour la mobilisation des ressources et pour la prise de mesures urgentes en faveur des populations en détresse."

"A cet égard, dans chaque paroisse et institution de notre archidiocèse, la première collecte des fêtes de fin d'année sera faite au profit des personnes déplacées, des veuves et orphelins et des pauvres", indique le chef de l'église catholique.

Le cardinal, âgé de 77 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en novembre 1996 en tant qu'évêque du diocèse de Ouahigouya au Burkina Faso, note qu'un "sens de la responsabilité doit guider chaque Burkinabé, en particulier les responsables des organisations de la société civile".

"La situation dans notre pays est déjà alarmante, volatile et très précaire", déclare le cardinal Ouédraogo, et ajoute : "N'ajoutons pas aux problèmes qui existent déjà, mais travaillons tous à renforcer la sécurité et la stabilité."

Il ajoute : "Tous les citoyens doivent comprendre que notre ennemi commun est la menace terroriste, la violence, le mal, et non les personnes, les religions, les ethnies."

Réfléchissant à la situation de la jeunesse burkinabè, l'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Ouagadougou déclare : "Les jeunes sont le présent et l'avenir d'une nation."

"Rêvons d'un nouveau Burkina Faso dans lequel l'avenir des jeunes, leurs inquiétudes et leurs aspirations sont pris en compte", déclare le Cardinal burkinabé.

Faisant référence à la fête de la Nativité du Seigneur, le cardinal Ouédraogo pose la question suivante : "Que peut résoudre la naissance d'un enfant face à des situations dramatiques, face au terrorisme, face à la menace nucléaire, face à l'arrogance et à la violence des puissants, des hommes ?"

Ces questions, dit-il, "touchent au sens même de la vie comme aventure de la solidarité et à la politique comme service."

"A l'exemple de notre Seigneur Jésus-Christ qui est venu servir et donner sa vie pour la multitude, toute autorité et tout pouvoir dans ce monde n'est rien d'autre qu'un service, un don total de soi pour le bien de tous, pour le bien commun", ajoute-t-il.

Le cardinal Ouédraogo ajoute : "Noël est aussi l'espérance d'un monde nouveau."

"Nous avons tous besoin de mettre notre confiance et notre espérance en Dieu qui, face au grand mal du monde, nous donne une réponse en envoyant son Fils unique Jésus, qui vient parmi les hommes en apportant l'Espérance et la Joie : la joie d'une famille, où chacun est aimé et soigné, en commençant par les plus faibles, les plus malheureux", ajoute-t-il.

"Le plus beau cadeau de Noël que le Seigneur puisse nous offrir est la Paix", souligne le cardinal, avant d'ajouter : "Nous sommes tous appelés à ouvrir la porte de notre cœur à cette lumière, à devenir enfants de Dieu."

Il note que "notre kalachnikov puissante et efficace de réponse à la radicalisation et à l'extrémisme violent est la prière, accompagnée des efforts de tous, notamment le dialogue, la tolérance et l'amour mutuel."

Le cardinal Ouédraogo appelle à des "célébrations festives dignes", exhortant le peuple de Dieu au Burkina Faso à célébrer dans "la sobriété et la solidarité".

Il poursuit en plaidant "pour le partage, pour la mobilisation des ressources et pour la prise de mesures urgentes en faveur des populations en détresse."

"A cet égard, dans chaque paroisse et institution de notre archidiocèse, la première collecte des fêtes de fin d'année sera faite au profit des personnes déplacées, des veuves et orphelins et des pauvres", indique le chef de l'église catholique.

Il implore : "Que le Prince de la Paix qui vient à Noël bénisse et protège le Burkina Faso, l'Afrique et le monde entier de tout mal."

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.