"L'attaque meurtrière du train de Kaduna en mars et les mois angoissants que les passagers enlevés ont passés entre les mains d'hommes armés nous ont tous traumatisés", dit-il, et il ajoute : "L'attaque audacieuse de la prison de Kuje par Boko Haram et les rassemblements sécessionnistes précipités nous ont tous laissés en quête de réponses."
Mgr Kaigama affirme que les conseils aux voyageurs qui ont été émis contre le pays d'Afrique de l'Ouest sur le risque de voyager au Nigeria et l'arrestation subséquente de terroristes présumés en octobre ont laissé le pays "vaciller dans la peur".
Il décrit la situation dans la région du sud-est du Nigeria comme "volatile", dans un contexte de verrouillage imposé par des milices qui, selon lui, rendent la vie difficile dans la région.
L'archevêque nigérian indique que le Nigeria est également aux prises avec une économie en déclin et le pire type d'inflation qui, selon lui, a eu des conséquences considérables sur la vie sociale des gens.
"Tout le monde, tant les gouvernants que les gouvernés, a soudainement eu besoin de la grâce de Dieu pour survivre et survivre à 2022. Et pourtant, si nous sommes ici aujourd'hui, c'est uniquement parce que Dieu nous a menés jusqu'ici", déclare Mgr Kaigama.
Il ajoute : "Entouré de tant de mauvaises nouvelles et associé à certains des pires scénarios, notre peuple a un besoin urgent de tout ce qui peut inspirer un peu d'espoir. Ensemble - le peuple et le gouvernement - nous devons sincèrement travailler à ce changement porteur d'espoir."
Le chef de l'Église catholique, qui a commencé son ministère épiscopal en avril 1995 en tant qu'évêque du diocèse de Jalingo au Nigeria, appelle le gouvernement nigérian à placer la population au centre de la politique et de la gouvernance.
Une telle approche centrée sur l'homme, dit-il, peut être réalisée en assurant la sûreté et la sécurité, en réconciliant ce qu'il décrit comme des parties fragmentées de la nation, et en fournissant un environnement propice à l'économie du pays pour qu'elle prospère à nouveau, "comme condition préalable pour remédier à l'aggravation du problème de la pauvreté et de la crise de la vie pour la plupart des Nigérians".
"Tout en reconnaissant avec joie la récente accélération du rythme de la guerre contre les acteurs non étatiques et les résultats encourageants qui en découlent, nous exhortons les autorités à maintenir ces mesures et à faire tout ce qui est imaginable pour sécuriser chaque partie du pays et assurer un climat propice aux prochaines élections", déclare Mgr Kaigama en référence aux scrutins du Nigeria prévus le 25 février.
Il exhorte les autorités nigérianes à laisser la place au dialogue pour mettre fin aux conflits violents, en déclarant : "Quels que soient les résultats obtenus par l'usage des armes, nous ne devons pas oublier qu'un dialogue honnête peut aussi être un véritable outil pour construire collectivement le Nigeria de nos rêves, qui prend soin de tous."