Funérailles de Benoît XVI : Des dizaines de milliers de personnes assistent à la liturgie simple et solennelle pour le pape émérite

La messe des funérailles a été simple et solennelle, conformément aux souhaits de Benoît XVI. Le chœur de la chapelle Sixtine a chanté le "Salve Regina", "In Paradisum" et d'autres hymnes.

Une image de la résurrection du Christ a été suspendue de la basilique Saint-Pierre derrière l'autel.

Le pape François a présidé les funérailles de son prédécesseur, le pape émérite Benoît XVI.

Dans son homélie, il a évoqué les dernières paroles de Jésus sur la croix : "Père, entre tes mains je remets mon esprit."

"Le peuple fidèle de Dieu, réuni ici, accompagne maintenant et lui confie la vie de celui qui fut son pasteur", a-t-il déclaré.

"Comme les femmes au tombeau, a-t-il ajouté, nous sommes venus, nous aussi, avec le parfum de la gratitude et le baume de l'espérance, pour lui montrer une fois de plus l'amour qui ne se dément pas. Nous voulons le faire avec la même sagesse, la même tendresse et le même dévouement qu'il nous a accordés au fil des ans."

Benoît XVI est décédé le 31 décembre à l'âge de 95 ans. Comme l'a confirmé l'archevêque Gänswein, ses derniers mots ont été "Signore, ti amo" ("Seigneur, je t'aime").

Près de 200 000 personnes sont venues voir Benoît XVI reposer dans la Basilique Saint-Pierre dans les jours qui ont précédé les funérailles.

Ensemble, nous voulons dire : "Père, nous remettons son esprit entre tes mains", a déclaré François dans son homélie. "Benoît, ami fidèle de l'Époux, que ta joie soit complète en entendant sa voix, maintenant et pour toujours".

Le Vatican n'a invité que deux délégations officielles d'État - d'Italie et d'Allemagne - aux funérailles, mais certains chefs d'État et personnalités publiques ont décidé d'y assister à titre officieux.

Le président polonais Andrzej Duda, le premier ministre hongrois Viktor Orban, le premier ministre tchèque Petr Fiala et la présidente slovène Nataša Pirc Musar se sont rendus au Vatican pour assister à la cérémonie, de même que la reine Sofia d'Espagne et le roi Philippe et la reine Mathilde de Belgique.

Dans les prières des fidèles, la deuxième prière a été dite en allemand : "Pour le pape émérite Benoît, qui s'est endormi dans le Seigneur : Que le Berger éternel le reçoive dans son royaume de lumière et de paix".

Les lectures de la messe étaient Isaïe 29, 16-19 en espagnol, le psaume 23 chanté en latin, 1 Pierre 1, 3-9 en anglais et l'Évangile de Luc 23, 39-46 lu en italien.

À la fin de la messe des funérailles, le Pape François a présidé l'éloge et la valorisation finale, qui ont été suivis d'un moment de prière silencieuse.

Le pape François s'est approché avec une canne et a prié en touchant le cercueil en bois de son prédécesseur.

Les cloches ont sonné et la foule a applaudi lorsque le cercueil de Benoît XVI a été transporté dans la basilique Saint-Pierre jusqu'à son lieu de sépulture dans la crypte de la basilique. Les gens ont brandi des drapeaux et des bannières, dont une portant l'inscription "Santo Subito", appelant à la canonisation immédiate de Benoît XVI.

Né Joseph Aloisius Ratzinger, il a été élu à la papauté en avril 2005, prenant le nom de Benoît XVI, après des décennies de service à l'Église catholique en tant que théologien, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, cardinal et l'un des plus proches collaborateurs de saint Jean-Paul II, auquel il a succédé comme pape.

Largement reconnu comme l'un des meilleurs théologiens de l'Église catholique, le pontificat de Benoît XVI a été marqué par une profonde compréhension des défis auxquels l'Église est confrontée face à une agression idéologique croissante, notamment de la part d'une mentalité occidentale de plus en plus séculaire, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Église. Il a lancé une célèbre mise en garde contre la "dictature du relativisme" dans une homélie prononcée juste avant le conclave de 2005 qui l'a élu pape.

Le 11 février 2013, Benoît XVI, âgé de 85 ans, a choqué le monde en annonçant en latin sa retraite, devenant ainsi le premier pape en 600 ans à le faire. Il a invoqué son âge avancé et son manque de force comme étant inaptes à l'exercice de sa fonction.

Réfléchissant à la vie après la mort dans son message de l'Angélus du 2 novembre 2008, le pape Benoît XVI a déclaré que la vie éternelle sera comme "s'immerger dans l'océan de l'amour infini où le temps - un avant et un après - n'existe plus. La plénitude de la vie et de la joie : C'est ce que nous espérons et attendons de notre être avec le Christ".