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Un évêque catholique exhorte le gouvernement sud-soudanais à lever la suspension des pourparlers de paix de Rome

Mgr Alex Lodiong Sakor Eyobo, évêque du diocèse de Yei au Soudan du Sud. Mgr Alex Lodiong Sakor Eyobo, évêque du diocèse de Yei au Soudan du Sud.

L'évêque catholique du diocèse de Yei, au Soudan du Sud, exhorte le gouvernement sud-soudanais à reconsidérer la suspension des pourparlers de paix de Rome et à revenir à la table des négociations.

En novembre dernier, le gouvernement du Soudan du Sud a annoncé qu'il suspendait sa participation aux pourparlers de paix de Rome, accusant les groupes non-signataires de l'opposition sud-soudanaise (NSSSOG) de "manquer d'engagement" et de préparer la guerre.

Dans un article publié mardi 3 janvier, Mgr Alex Lodiong Sakor Eyobo reproche au gouvernement de la nation d'Afrique centrale et orientale de s'être retiré des pourparlers de paix et exprime le soutien de l'Église catholique aux négociations de paix dont la Communauté Sant'Egidio, l'association catholique laïque basée à Rome qui se consacre à la fourniture de services sociaux et à l'arbitrage des conflits, est le fer de lance.

"Nous encourageons le gouvernement à discuter. Cette suspension devrait être levée", aurait déclaré Mgr Lodiong.

L'évêque catholique sud-soudanais ajoute que la levée de la suspension des pourparlers de paix ouvrira la voie aux parties pour "aller à la table" du dialogue.

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Il invite les parties au conflit du Soudan du Sud à "dialoguer au lieu de se battre, car les combats et les armes ne résolvent jamais les problèmes".

Dans son discours du Nouvel An 2023, le président Salva Kiir a déclaré que les pourparlers de paix restent suspendus jusqu'à ce que les groupes d'opposition montrent un réel engagement en faveur de la paix. Il a déclaré que 2023 serait une année de réconciliation, de pardon et de développement, appelant les Sud-Soudanais à faire davantage dans la recherche d'une paix durable dans leur pays.

Dans le rapport du 3 janvier, Mgr Lodiong reproche au gouvernement sud-soudanais de s'être retiré des pourparlers de paix "à un moment critique où le dialogue est le plus nécessaire".

"Ils ont dit qu'ils se retiraient parce que l'un des groupes se préparait à la guerre. À mon avis, ce n'est pas la bonne direction à prendre car on n'arrête pas de parler quand les choses sont chaudes, c'est plutôt le contraire", déclare l'Ordinaire local du diocèse de Yei.

L'évêque sud-soudanais de 51 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en mai dernier, souligne la nécessité de reprendre les pourparlers de paix, en déclarant : "Lorsque les choses sont difficiles, c'est le moment où les gens parlent ; vous ne parlez pas lorsque les choses vont bien."

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Il exprime la volonté de l'Église catholique de faciliter "la reprise des pourparlers et aussi d'être des observateurs dans ce type de pourparlers."

De cette façon, dit Mgr Lodiong, "nous nous aiderons, nous et notre peuple, à nous reposer un peu, car notre peuple a souffert pendant trop longtemps."

Le mois dernier, les dirigeants de la Communauté Sant'Egidio ont rencontré le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, au sujet de la reprise des pourparlers de paix suspendus.

"La délégation a discuté de l'importance du dialogue politique entre le gouvernement et les groupes rebelles pour mettre fin à la violence", a déclaré le ministre des Affaires présidentielles du Soudan du Sud, le Dr Barnaba Marial Benjamin.

Le président Kiir a "félicité la communauté de Sant'Egidio pour son engagement à soutenir le processus de paix et à réunir les deux parties pour convenir d'un processus de paix inclusif au Soudan du Sud".

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De leur côté, les représentants de Sant'Egidio présents à la réunion auraient réitéré leur engagement "à apporter la paix et la stabilité à la plus jeune nation d'Afrique."

"Nous continuerons à jouer le rôle de médiateur entre le gouvernement et les groupes rebelles afin de trouver une solution à l'amiable pour le bien du peuple sud-soudanais", aurait déclaré le secrétaire général de la Communauté Sant'Egidio, le Dr Paolo Impagliazzo.

Le Dr Impagliazzo a ajouté : "Nous nous engageons à rapprocher les deux parties pour une compréhension commune afin de restaurer la paix et la stabilité au Soudan du Sud."

Patrick Juma Wani