Un évêque catholique en RD Congo présente ses condoléances aux protestants après l'attentat de dimanche

"Le diocèse de Butembo-Beni nous rappelle que toute personne qui tue est contre le plan de Dieu", déclare l'évêque catholique congolais.

Il poursuit : "Le diocèse de Butembo-Beni recommande à ceux qui ont l'obligation régalienne de protéger les citoyens ainsi que leurs biens de faire respecter scrupuleusement le principe du caractère sacré de la vie et de l'inviolabilité des lieux de culte."

Entre-temps, la direction de l'ECC a condamné l'attaque du 15 janvier, affirmant qu'elle sert à démontrer qu'en RDC, "la consolidation de l'autorité de l'État en vue de garantir une paix durable reste un défi majeur".

"L'ECC exige que tous les moyens soient mis en œuvre pour ouvrir des enquêtes crédibles afin d'établir les responsabilités", a déclaré le président national de l'ECC, le révérend André-Gédéon Bokundoa.

Il encourage les forces de défense et de sécurité de la nation centrafricaine "à mener à bien leur mission souveraine."

La direction de l'ECC "appelle également le gouvernement à décréter un deuil national en mémoire des victimes et à prendre en charge dignement les funérailles de ces fils et filles du pays."

Le Révérend Bokundoa exhorte également le gouvernement à "prendre en charge les soins de tous les blessés dispersés dans les différents hôpitaux."

Dans le reportage de la BBC du 16 janvier, l'armée congolaise impute l'attaque aux Forces démocratiques alliées (ADF), qui seraient l'un des groupes rebelles actifs les plus notoires de l'Est de la RDC.

"Un ressortissant kenyan a été arrêté en relation avec l'attaque", indique le rapport de la BBC.

L'attaque du 15 janvier s'est produite quelques semaines seulement avant que le pape François n'entame son voyage, précédemment reporté, dans deux pays africains à partir de la RDC.

Comme l'itinéraire de la visite reportée, le voyage dans deux pays africains, du 31 janvier au 5 février, doit commencer dans la capitale de la RDC, Kinshasa, et se terminer dans la capitale du Soudan du Sud, Juba.

Dans un communiqué, le gouvernement congolais a exprimé ses "plus profondes condoléances" aux familles endeuillées par l'attaque du 15 janvier.

Selon Global Conflict Tracker, la RDC a connu de violents affrontements dans l'est du pays, en particulier dans les régions de l'Ituri, du Kasaï et du Kivu.

Des dizaines de groupes armés opéreraient dans la région orientale de la nation centrafricaine malgré la présence de plus de 16 000 casques bleus.