Le Synode sur la Synodalité est un "grand moment de communion ecclésiale" : Les évêques catholiques en RCA

Dans le processus synodal, "personne ne doit être laissé de côté", affirment encore les membres de la CECA, qui ajoutent : "Cette épreuve de vérité, d'autocritique et d'évaluation, vise à rendre la mission de l'Église plus efficace en favorisant une plus grande communion et participation."

"Il est plus important que jamais aujourd'hui de repartir du Christ, de l'écouter et de recueillir son enseignement, lui qui est le seul juste et le Juge ultime de notre être-chrétien", disent-ils.

Les évêques catholiques de RCA notent que l'Église du Christ elle-même n'est pas "à l'abri des discordes et des conflits internes."

"C'est par l'amour et l'unité que l'Église peut authentiquement témoigner du Christ", affirment les membres de la CECA, avant d'ajouter : "L'unité et la communion, fondées sur l'amour, la fraternité et la mutualisation des forces et des énergies, nous permettent de susciter la créativité pour construire notre Église et œuvrer au redressement de notre pays."

Dans leur déclaration de huit pages, les évêques catholiques de la RCA abordent le thème du synode sur la synodalité en affirmant que "la communion et la participation sont appelées à devenir le véritable tremplin pour construire ensemble notre Église et notre pays."

La communion et la participation "exigent une disposition du cœur, une attitude d'esprit et une conversion intérieure", disent-ils, et ils ajoutent : "À l'opposé des discours vides et prétentieux, elles (la communion et la participation) nous poussent à des actions concrètes qui témoignent d'une fraternité renouvelée et vécue dans la sincérité."

"Filles et fils d'un même pays, nos différences d'opinion, de croyances, de choix et de convictions politiques ne doivent pas faire de nous des ennemis", affirment les membres de la CECA dans leur message intitulé "Communion et participation pour la construction de notre Église et de notre pays" dans lequel ils exhortent également les citoyens à sortir de l'antagonisme ami-ennemi.

Ils ajoutent : "Il faut sortir de la logique selon laquelle celui qui ne pense pas comme moi est mon ennemi."

"La radicalisation des positions, sur fond d'absence de dialogue, ne peut que conduire à une impasse socio-politique et économique, gravement préjudiciable à notre peuple et à la paix", estiment les responsables de l'Église catholique.

Ils poursuivent : "La communion et la participation à l'œuvre de reconstruction du pays exigent la liberté d'expression, l'écoute et le respect mutuel, l'empathie et la convivialité. '

"Une nouvelle République centrafricaine où règnent la paix, la justice et la fraternité est possible en Christ, Prince de la Paix, notre Sauveur", affirment encore les membres de la CECA, qui ajoutent : "La mission de l'Église n'est pas seulement d'annoncer le Royaume, mais aussi de travailler en synergie avec les autres composantes de la société pour que ces promesses deviennent des réalités."

Ils ajoutent : "Bâtisseurs d'espérance et d'un avenir meilleur, c'est en travaillant main dans la main que les chrétiens, en communion avec tous les autres citoyens, peuvent construire un pays où chacun trouve sa place."

Construire un pays accommodant, affirment les membres de la CECA, exige de respecter "certains fondamentaux", notamment "une éducation de base qui promeut des valeurs authentiques telles que le respect de la personne humaine et du bien commun, une justice équitable et non sélective qui protège chaque citoyen, la protection et la défense de l'environnement et des ressources naturelles du pays."

"Nous prions le Seigneur pour que la justice et la droiture triomphent de l'injustice, que la recherche de l'unité et la poursuite du bien commun l'emportent sur l'esprit de division et la quête de la satisfaction des intérêts partisans et égoïstes", indiquent les évêques catholiques de la RCA.

Ils ajoutent : "Puissions-nous tous nous engager pour que la culture de la paix et de la fraternité, celle de la réconciliation et du pardon, chasse définitivement la contre-culture de la haine, de la guerre et de la mort."

"Comme aux noces de Cana, que la Sainte Vierge Marie intercède pour notre Eglise et pour la République centrafricaine avec son Fils, Emmanuel, le Prince de la Paix", implorent les membres du CECA.