Les responsables de l'Eglise catholique disent qu'ils trouvent regrettable que "nous soyons témoins de prises d'otages crapuleuses de responsables gouvernementaux et de travailleurs humanitaires, et d'assassinats odieux de voyageurs."
Avec le début de la saison sèche, disent les membres de la CECA, "il est à craindre une recrudescence des excès des groupes armés, plongeant la population centrafricaine dans un cycle continuel de violences et de nuisances."
Ils demandent au gouvernement "de continuer à lutter sans relâche, avec fermeté et détermination, pour la sécurité et la paix, la libre circulation des biens et de nos concitoyens."
Dans leur message collectif intitulé "Communion et participation pour la construction de notre Église et de notre pays", les membres de la CECA poursuivent en exprimant leur inquiétude face à l'accaparement des terres et à la dilapidation des biens fonciers.
" Le risque d'une crise sociopolitique et économique et la question sécuritaire ne doivent pas nous empêcher de prendre en considération le phénomène croissant de la propriété foncière ", disent-ils.
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Les évêques catholiques notent que la RCA a toujours été "une terre d'accueil et d'hospitalité". Contre toute forme de xénophobie, l'hospitalité et l'accueil des étrangers sont inscrits au cœur de notre foi chrétienne et en lettres d'or en tête de nos valeurs ancestrales et culturelles."
"C'est avec beaucoup d'interrogations que nous assistons aujourd'hui à un véritable empressement et à une ruée des ressortissants de la sous-région et même au-delà pour l'achat de terrains", indiquent les membres du CECA.
Ils poursuivent : "Nous sommes conscients que le sous-peuplement de l'immense surface de notre pays, l'abondance des pluies et la fertilité de nos sols, l'immense potentialité de nos espaces cultivables, nos richesses naturelles, forestières et minières attirent bien des convoitises et génèrent autant de souffrances."
Pour aller de l'avant, les membres du CECA plaident pour un "dialogue constructif" et un esprit de "consensus".
"Dans le contexte d'un climat social et politique où nous assistons depuis quelque temps à la montée inquiétante de la méfiance, de la calomnie, des discours de haine, des menaces et des insultes, il convient que chaque fille et fils du pays donne la priorité à la recherche du dialogue constructif, du consensus et du compromis dans la vérité", indiquent les évêques catholiques de la RCA dans leur déclaration du 15 janvier partagée avec ACI Afrique.
Le dialogue constructif, disent-ils, "doit être promu à tous les niveaux de la société, en commençant par les familles, dans les différentes structures de notre Église, et dans les espaces publics, politiques et administratifs."
"La recherche du bien commun doit être la boussole de tous les acteurs de la vie sociale et politique", affirment les évêques catholiques de la RCA dans leur déclaration de huit pages.