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Un groupe chrétien de défense des droits de l'homme demande des "réparations" pour un professeur nigérian acquitté

La fondation pour les droits de l'homme, Christian Solidarity Worldwide (CSW), a exprimé son soulagement suite à la libération d'un professeur chrétien accusé d'avoir falsifié des certificats pour créer une fondation qui s'occupe d'enfants sans abri dans l'État de Kaduna au Nigeria.

Dans un rapport publié le 27 janvier, la direction de CSW demande des réparations pour le professeur Richard Solomon Musa Tarfa après "des années d'injustice et de harcèlement".

Le professeur Tarfa, cofondateur des orphelinats Du Merci pour les enfants vulnérables dans les États de Kano et de Kaduna au Nigeria, a été acquitté le 27 janvier de l'accusation et libéré par une cour d'appel.

Se réjouissant de la décision du tribunal, le président fondateur de CSW, Mervyn Thomas, a toutefois souligné la nécessité de veiller à ce que la famille de Tarfa soit indemnisée pour le traumatisme qu'elle a subi lors de l'arrestation et de la longue détention de son proche.

"CSW se réjouit avec le professeur Tarfa et sa famille de son acquittement qui aurait dû être prononcé depuis longtemps. Il a été soumis à des années d'injustice et de harcèlement qui ont précédé son arrestation de décembre 2019", aurait déclaré M. Mervyn dans le rapport du 27 janvier.

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Il ajoute : "Nous demandons aux autorités de l'État de Kano de permettre au professeur de jouir de sa liberté en paix et d'accélérer le retour à la maison de tous les enfants Du Merci. Nous continuons également à insister pour que des réparations soient accordées pour le traumatisme indéniable que cette famille a subi au cours des trois dernières années, en particulier à la lumière de l'acquittement complet du professeur aujourd'hui."

Le professeur purgeait une peine de deux ans de prison après avoir été reconnu coupable par la Haute Cour de l'État de Kano d'avoir falsifié un certificat d'enregistrement du ministère des Affaires féminines et du Développement social de l'État de Kano le 3 mars 2022.

CSW rapporte que l'appel a été déposé sur la base de plusieurs erreurs commises par le juge qui présidait, le juge Narisu Saminu, lorsqu'il a prononcé la sentence, notamment le fait qu'il n'ait pas tenu compte de preuves crédibles de l'innocence du professeur.

Le professeur Tarfa a été initialement arrêté en décembre 2019 et a ensuite été maintenu en détention provisoire jusqu'au 10 décembre 2020, date à laquelle il a été libéré sous caution.

En juin 2021, il a été acquitté de l'enlèvement de 19 enfants à leurs tuteurs légaux et de leur confinement dans un orphelinat non enregistré. Cependant, le chef d'accusation de falsification pour lequel il a finalement été condamné a été présenté au cours de ce procès par l'avocat de l'accusation un jour avant de reposer sa cause.

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Selon le rapport de CSW du 27 janvier, le professeur nigérian a été reconnu coupable bien qu'il ait fourni un témoin de sa banque et un relevé bancaire indiquant un paiement à un directeur du ministère des Affaires féminines pour le certificat.

Agnes Aineah