Les organisateurs du Synode disent aux Assemblées continentales de ne pas "imposer un ordre du jour" aux discussions

Alors que l'Assemblée continentale nord-américaine a déjà commencé à se réunir virtuellement, d'autres continents organisent des réunions en personne en février et mars :

L'Europe et l'Océanie commenceront toutes deux leurs assemblées continentales le 5 février.

Deux cents délégués se réuniront à Prague, en République tchèque, pour la première partie de l'Assemblée continentale européenne, du 5 au 9 février, suivie d'une réunion des 39 évêques européens, qui assument chacun la présidence de la conférence épiscopale de leur pays, du 9 au 12 février, avec 390 délégués supplémentaires participant en ligne (10 pour chaque conférence épiscopale).

Les évêques d'Australie, de Nouvelle-Zélande et de Papouasie-Nouvelle-Guinée se joindront aux délégués d'autres régions d'Océanie pour une réunion de cinq jours à Suva, aux Fidji, dans le cadre de l'Assemblée continentale d'Océanie, du 5 au 9 février.

L'Assemblée continentale du Moyen-Orient se tiendra à Beyrouth, au Liban, du 12 au 18 février, avec la participation du clergé d'au moins sept Églises catholiques orientales.

Les évêques et les délégués de toute l'Asie se réuniront à Bangkok, en Thaïlande, du 24 au 26 février pour l'Assemblée continentale asiatique, avec une centaine de participants attendus.

L'Assemblée continentale africaine se tiendra à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 1er au 6 mars, avec la participation de 95 laïcs, 12 religieuses, 18 prêtres, 15 évêques et sept cardinaux, soit un total de 155 délégués.

L'Assemblée continentale d'Amérique latine et des Caraïbes se déroulera en quatre réunions distinctes dans la région. La première aura lieu au Salvador du 13 au 17 février avec des participants du Mexique et d'Amérique centrale. La deuxième pour les Caraïbes se tiendra en République dominicaine du 20 au 24 février. La troisième se tiendra à Quito, en Équateur, du 27 février au 3 mars, et la quatrième à Brasilia, au Brésil, du 6 au 10 mars.

La Secrétairerie Générale du Synode des Évêques décrit ces Assemblées Continentales comme une rencontre pour "relire le chemin parcouru et poursuivre l'écoute et le discernement ... en procédant en accord avec les spécificités socio-culturelles de leurs régions respectives."

Les discussions des Assemblées continentales seront guidées par un document de travail de 44 pages, officiellement appelé DCS (Document pour l'étape continentale).

Le texte appelle à "une Église capable d'une inclusion radicale" et indique que de nombreux rapports de synodes locaux ont soulevé des questions sur l'inclusion et le rôle des femmes, des jeunes, des pauvres, des personnes s'identifiant comme LGBTQ, et des divorcés et remariés.

Dans la lettre signée par Grech et Hollerich le 26 janvier, les cardinaux soulignent que les thèmes proposés dans le document guidant les discussions de la phase continentale du synode "ne constituent pas l'ordre du jour" de l'assemblée du Synode des évêques en octobre 2023.

"La décision de restituer le SAD aux Églises particulières, en demandant à chacune d'elles d'écouter la voix des autres (...) manifeste vraiment que la seule règle que nous nous sommes donnée est d'écouter constamment l'Esprit", peut-on lire.

Les organisateurs du synode ont ajouté qu'il incombera aux Assemblées continentales d'identifier "les priorités, les thèmes récurrents et les appels à l'action" qui seront discutés lors de la première session du Synode des évêques, du 4 au 29 octobre.

Chaque Assemblée continentale est tenue de soumettre un document final de 20 pages maximum présentant la réponse de la région à trois questions de réflexion basées sur le SCD avant le 31 mars :

Quelles sont les intuitions qui résonnent le plus fortement avec les expériences vécues et les réalités de l'Église dans votre continent ? Quelles expériences sont nouvelles ou éclairantes pour vous ?

Quelles tensions ou divergences substantielles apparaissent comme particulièrement importantes dans la perspective de votre continent ? Par conséquent, quelles sont les questions ou les problèmes qui devraient être abordés et considérés dans les prochaines étapes du processus ?

Au vu de ce qui ressort des deux questions précédentes, quels sont les priorités, les thèmes récurrents et les appels à l'action qui peuvent être partagés avec les autres Eglises locales du monde entier et discutés lors de la première session de l'Assemblée synodale en octobre 2023 ?

La phase finale, universelle, du Synode sur la synodalité commencera avec la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques au Vatican en octobre 2023 et se poursuivra en octobre 2024.

Les réactions des sept Assemblées continentales au Document pour l'étape continentale (DCS) serviront de base à un autre instrumentum laboris, ou document de travail, qui sera achevé en juin 2023 pour guider les discussions du Synode des évêques.