Le pape François rencontre des réfugiés du Congo et du Soudan du Sud avant son vol pour l'Afrique

Cédric, un réfugié congolais, vit à Rome avec sa femme et ses trois jeunes enfants. Acteur et militant des droits de l'homme, il a été emprisonné pour son activisme civil à Kinshasa avant de demander l'asile en Italie, selon le Centro Astalli.

Deux des jeunes migrants originaires de la République démocratique du Congo sont atteints d'albinisme, une maladie qui affecte la pigmentation de la peau et a été la cause de violentes discriminations au Congo.

"C'était un moment significatif avant un voyage dans lequel, une fois de plus, le pape François s'est concentré sur les périphéries existentielles et géographiques du monde, des zones de crise d'où des milliers de personnes fuient chaque jour en quête de salut", a déclaré le représentant du Centro Astalli.

La souffrance des migrants et des réfugiés était encore présente à l'esprit du pape alors qu'il se rendait à la première étape de son voyage en Afrique, la capitale congolaise de Kinshasa.

Alors qu'il était à bord du vol papal à destination de Kinshasa, qui a quitté l'aéroport international de Fiumicino à Rome à 8 h 29 avec plus de 70 journalistes, le pape François a demandé à tous les passagers de l'avion de passer un moment en prière silencieuse en pensant à ceux qui traversent le désert du Sahara en quête d'une vie meilleure.

"En ce moment même, nous traversons le Sahara. Passons un court moment en silence, une prière pour toutes les personnes qui, à la recherche d'un peu de confort, d'un peu de liberté, ont traversé et n'y sont pas arrivées", a déclaré le pape François.

"Tant de personnes souffrantes qui arrivent à la Méditerranée et qui, après avoir traversé le désert, sont prises dans les camps et y souffrent. Nous prions pour toutes ces personnes".

Le pape François a également exprimé sa déception de ne pas avoir pu, lors de ce voyage, se rendre à Goma, une ville de l'est du Congo, en raison des violences en cours.

La violence dans l'est du Congo a créé une grave crise humanitaire avec plus de 5,5 millions de personnes déplacées de leurs foyers, soit le troisième plus grand nombre de personnes déplacées dans le monde.

Le pape doit rencontrer les victimes de la violence dans l'est du Congo le 1er février à Kinshasa, après une messe qui devrait attirer 2 millions de personnes.

La situation sécuritaire du Soudan du Sud pose également des problèmes importants pour le voyage du pape. Le mois dernier, les Nations unies ont signalé que l'escalade des affrontements violents dans l'État du Haut-Nil au Soudan du Sud avait fait 166 morts et plus de 20 000 déplacés depuis août.

Le pape François se rendra à Kinshasa du 31 janvier au 3 février avant de se rendre à Juba, la capitale du Soudan du Sud, du 3 au 5 février.

Le pape doit arriver en République démocratique du Congo à 15 heures, heure locale, après un vol de près de sept heures et un parcours de plus de 3 350 miles, qui survolera huit pays : L'Italie, la Tunisie, l'Algérie, le Niger, le Tchad, la République centrafricaine, le Cameroun et la République du Congo.

À son arrivée à Kinshasa, le pape François rencontrera le président Félix Tshisekedi et s'adressera aux autorités civiles de la RDC dans un discours au Palais de la Nation.

Le voyage du pape au Congo et au Soudan du Sud est la troisième visite du pape François en Afrique subsaharienne. À la fin de son 40e voyage apostolique cette semaine, le pape aura visité 60 pays.