"Nous préférons les dons en espèces" : Le coordinateur de Caritas Afrique du Sud sur l'aide aux victimes des inondations

En Afrique du Sud, a-t-elle ajouté, "quand certaines communautés voient que vous donnez de la nourriture en nature, elles viennent et commencent à piller parce que le besoin est grand."

Elle a dit que l'entité de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) préfère également les dons en espèces parce que les bénéficiaires peuvent utiliser les ressources monétaires pour acheter ce qui est le plus nécessaire.

"Si nous avons cette somme d'argent, ils choisissent exactement ce qu'ils ont besoin d'acheter", a encore dit le membre des Sœurs Missionnaires de Saint Charles Borromée (Scalabriniennes), et a ajouté : "Nous n'avons pas 1000 kilos de vêtements, dont certains sont en très mauvais état."

Sœur Rissini a précisé que les dons en espèces sont transmis à la Caritas diocésaine pour être distribués aux bénéficiaires des inondations.

"L'argent est transmis à la Caritas locale. Dans certains endroits, ils donnent l'argent aux gens tandis que dans d'autres, ils achètent les marchandises et ce sont eux qui les livrent", a déclaré à ACI Afrique le 15 février la récipiendaire de l'Ordre de l'étoile d'Italie pour son service parmi les migrants et les réfugiés en Afrique australe.

Au moins 1 000 personnes vivant dans des quartiers informels de la ville de Komani ont été déplacées par les inondations provoquées par la crue de la rivière Komani à la suite de fortes pluies.

Dans l'interview du 15 février avec ACI Afrique, Sr. Rissini a décrit la pluie diluvienne qui s'est abattue sur certaines parties de l'Afrique du Sud comme "très étrange".

"Il y a eu beaucoup de pluie. C'est très étrange parce que certains endroits sont inondés ; les gens sont devenus des sans-abri à cause de cette situation, et d'autres parties de l'Afrique du Sud, comme Port Elizabeth, connaissent la sécheresse", a-t-elle déclaré.

La religieuse catholique italo-brésilienne a déclaré que le temps "étrange" en Afrique du Sud est le résultat d'un "grand changement climatique".

"Le changement climatique est vraiment présent, et c'est quelque chose qui inquiète", a-t-elle déclaré, ajoutant que le mode de vie des gens contribue à la crise.

Elle a déploré : "Notre mode de vie n'est pas vraiment durable ; il y a tellement de plastiques, et le pays ne s'inquiète pas beaucoup pour faire la séparation avec les plastiques et les autres types de déchets."

"Nous voulons que tout soit bon, beau ; nous voulons de l'eau propre, mais nous vivons des vies contradictoires parce que nous avons, dans les villes, surtout ici autour de Johannesburg, Pretoria, beaucoup de cette eau qui coule partout dans la rue et personne ne s'en soucie. Nous voyons aussi que nous n'avons pas d'électricité à cause de cela", a déclaré Sr Rissini.

La religieuse catholique basée à Johannesburg a appelé le peuple de Dieu à prendre soin de l'environnement, en disant : "Nous devons vraiment prendre soin de notre planète. Nous devons honnêtement prendre soin de notre maison commune où nous vivons tous. C'est une tâche qui incombe à tous et nous devons tous l'accomplir."