"Augmentez immédiatement la circulation du nouveau Naira" : Les évêques catholiques du Nigeria au gouvernement

En octobre de l'année dernière, la Banque centrale du Nigeria (CBN) a annoncé qu'elle prévoyait de redessiner ses billets de banque de plus grande valeur afin de relever le défi de l'excès de liquidités et de l'inflation.

La CBN a autorisé les citoyens à échanger les anciens billets en naira contre les billets redessinés à partir de janvier 2023 afin de stimuler l'adoption et la circulation de la nouvelle monnaie avant que les anciens billets ne cessent d'avoir cours légal à la fin du premier mois de la nouvelle année.

Dans leur communiqué publié à l'issue de leur assemblée plénière du 11 au 17 février, les évêques catholiques ont également dénoncé la situation économique difficile du Nigeria, qui, selon eux, est en partie due à l'échange de devises et à la baisse de la valeur de la monnaie nigériane.

"L'effondrement de notre économie nationale a continué à rendre la vie difficile et pénible pour notre peuple. Alors que la valeur du Naira continue de baisser, le coût élevé des biens et des services, y compris des produits alimentaires, continue de grimper en flèche", déclarent-ils dans leur déclaration signée par l'archevêque Ugorji et le secrétaire du CBCN, l'évêque Donatus A. Ogun.

Ils ajoutent : "La mise en œuvre défectueuse de la politique d'échange d'argent, qui a entraîné une pénurie d'argent, a ajouté à l'épreuve, à la faim, à la colère et à la frustration de la population".

Les responsables de l'Église catholique affirment également que la pénurie persistante de carburant a contribué à la souffrance des Nigérians, qui "passent de nombreuses heures dans de longues files d'attente dans des conditions difficiles pour essayer d'acheter du carburant à des prix exorbitants."

Ils déplorent également les niveaux élevés de chômage, qui, selon eux, ont entraîné des difficultés économiques chez les jeunes de la nation la plus peuplée d'Afrique, une situation qui les a soumis à une pauvreté abjecte.

Dans un contexte de pauvreté, les évêques catholiques du Nigeria déclarent que de nombreux jeunes "fuient la nation à la recherche de meilleures conditions de vie ou ont recours au crime et à la mendicité pour survivre".

La situation de pauvreté, selon les membres du CBCN, "est encore aggravée par le fardeau croissant de la dette qui hypothèque notre avenir et celui des générations futures".

Ils exhortent le gouvernement de la nation ouest-africaine à "fournir un environnement propice à la création de plus d'emplois, tant par le gouvernement que par le secteur privé."

Les évêques catholiques appellent également le gouvernement à "assumer sa responsabilité première de protéger la vie et les biens des Nigérians".

Ils enjoignent également tous les Nigérians "à renforcer les mesures de sécurité dans leurs maisons et institutions."

"Nous appelons tous les citoyens à être respectueux de la loi et vigilants, et à fuir toute forme de violence et de criminalité", indiquent les membres du CBCN dans leur communiqué du 16 février.