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Les évêques de la province ecclésiastique de Kisangani en RDC dénoncent l'insécurité et les attaques contre les prêtres

Mgr Marcel Utembi, archevêque métropolitain de Kisangani, Présentant son discours lors de l'ouverture de la Rencontre le 10 mars 2020. CENCO Mgr Marcel Utembi, archevêque métropolitain de Kisangani, Présentant son discours lors de l'ouverture de la Rencontre le 10 mars 2020.
CENCO

L'augmentation des cas d'insécurité dans la province ecclésiastique de Kisangani en République démocratique du Congo (RDC), y compris les « cas d'agression contre les prêtres », est une préoccupation majeure des dirigeants de l'Église dans la région du pays d'Afrique centrale, des actes qu'ils ont fermement condamnés lors de leur récente réunion de l'Assemblée épiscopale provinciale de Kisangani (ASSEPKIS).

« Les évêques ont déploré la persistance de l'insécurité dans plusieurs zones de la province ecclésiastique en Ituri, à Tshopo, ainsi qu'en Haut-Uélé et Bas-Uélé », lit-on dans un communiqué de presse signé par le secrétaire de l'ASSEPKIS, le père. Archange Kampi, après 9 Mars - réunion 12.

Selon le communiqué vu par ACI Afrique, les évêques ont dénoncé plusieurs événements malheureux dans la province ecclésiastique, notamment « des cas d'agression subis par certains prêtres dans le diocèse de Bunia ».

La semaine dernière, le père Guy-Robert Mandro, curé de la paroisse Immaculée Cœur de Fataki à Buni, un diocèse, a été attaqué par des assaillants armés de machettes et de fusils qui ont blessé des clercs et démembré les doigts.

Le diocèse de Bunia est situé dans la région nord-est de la RDC, une région caractérisée par des conflits interethniques depuis les années 2000. 

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La violence qui s'est intensifiée en 2017 a entraîné la mort d'au moins 700 personnes tandis que des centaines ont été blessées et abusées sexuellement, a déclaré le Bureau conjoint des droits de l'homme des Nations Unies (BCNUDH) dans ses statistiques de janvier 2020.

«A l'origine de cette situation, ils (les évêques) ont souligné principalement l'exploitation abusive des ressources naturelles, les conflits fonciers, notamment autour des problèmes des parcs de Lomami et Garamba, la non prise en compte des besoins des populations locales et des l'exploitations de certaines catégories sociales par des groupes d'intérêt économiques et politiques », poursuit le communiqué.

Il poursuit : « Cette situation maintient la population dans une pauvreté qui contraste avec les potentiels qui abondent dans la province ecclésiastique. »

« Face à tous ces problèmes », précise la lettre, « les évêques ont plaidé pour la promotion d'une justice conforme à la vérité, le renforcement de l'autorité de l'État, la bonne gouvernance des Provinces administratives, la vigilance et la sensibilisation de la population. De résister à toutes les formes de manipulation et à la pastorale de la réconciliation. »

De plus, les prélats ont reconnu les progrès de la situation socio-politique du pays « dans la lutte contre le virus Ebola, la réhabilitation des routes et autoroutes urbaines, la réduction des barrières, la négociation entre les autorités et certains groupes armés ».

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En conclusion, les évêques membres de l'ASSEPKIS ont recommandé « à tous les fidèles catholiques, hommes et femmes de bonne volonté vivant dans la province ecclésiastique de Kisangani de reprendre confiance en eux et de se remettre résolument au travail en regardant l'avenir avec espoir ».

La réunion de trois jours était présidée par l'archevêque métropolitain de Kisangani, Marcel Utembi.

Étaient également présents les Vicaires généraux, le Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), les Recteurs de trois chambres provinciales de formation, les dirigeants provinciaux de l'Union des Supérieurs Majeurs (USUMA) et de l'Association des Supérieurs Majeurs (ASUMA) , le Conseil de l'apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC) et le Bureau provincial des écoles catholiques conventionnelles.