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Pourquoi le carême de 2023 est important pour les Nigérians : Un évêque catholique

Le Carême de cette année est une période où les Nigérians "frappent à la porte du ciel", a déclaré l'évêque du diocèse catholique d'Oyo au Nigeria, notant que la nation ouest-africaine, en particulier, a besoin de la miséricorde de Dieu avant les élections générales du pays.

Dans une réflexion partagée avec ACI Afrique à la veille du mercredi des Cendres, Mgr Emmanuel Adetoyese Badejo souligne la nécessité de mobiliser "toutes les ressources humaines, matérielles et spirituelles pour attirer la miséricorde de Dieu" alors que le pays se prépare à élire le président, le vice-président, les membres du Sénat et ceux de la Chambre des représentants le samedi 25 février.

Selon lui, le Carême de cette année est particulièrement important pour les Nigérians qui, selon lui, sont "tolérants" et "exaspérés".

"Le Carême est une saison de 40 jours de grande espérance pour les chrétiens. Conduisant à Pâques, il appelle à la repentance et à la mobilisation de toutes les ressources humaines, matérielles et spirituelles pour attirer la miséricorde et la faveur de Dieu sur nos vies personnelles et celle de notre pays", dit-il dans son message partagé avec ACI Afrique mardi 21 février.

S'attirer les faveurs de Dieu, dit-il, "est important pour les Nigérians endurants et exaspérés, surtout au moment où nous élisons de nouveaux dirigeants pour nous conduire vers l'avenir".

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"Le Carême dit : 'Laissez toutes les choses négatives'. Appelez cela une période de restauration, et de rétablissement et vous auriez raison", dit Mgr Badejo, et ajoute : "C'est une période où nous frappons à la porte du ciel pour obtenir de l'aide."

L'évêque catholique nigérian affirme que par les cendres reçues le mercredi des cendres, le peuple de Dieu est appelé au repentir, à l'humilité et à l'amour. 

" Jésus a dit : " Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle ". L'objectif des chrétiens, en observant la prière et le jeûne, est de se rapprocher de Dieu dans l'amour, la sainteté et les bonnes œuvres car nous ne pouvons pas prétendre être chrétiens sans porter des fruits de bonnes œuvres. La foi sans les œuvres est morte", déclare Mgr Badejo.

Selon l'Ordinaire du diocèse d'Oyo, qui est également président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), une initiative du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SECAM), faire de bonnes œuvres signifie vivre une vie de vérité en évitant le mensonge et la tromperie. 

"Pendant le Carême, nous jeûnons non seulement de nourriture et de boisson, mais aussi de faire le mal, comme le meurtre, la tricherie, le mensonge, l'infidélité, le vol, la thésaurisation, la calomnie, la médisance et toutes sortes de méchancetés", explique-t-il.

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Mgr Badejo affirme que les trois piliers du Carême, à savoir la prière, le jeûne et l'aumône, doivent aller de pair, et ajoute : "La prière et le jeûne sans les bonnes œuvres sont une religion creuse."

Il poursuit en rappelant à ses compatriotes d'être des citoyens responsables : "En période électorale, les chrétiens doivent résister à la vente et à l'achat de votes, au mensonge, à la voyoucratie et à toute criminalité."

L'évêque catholique, qui est membre du Dicastère du Vatican pour la communication depuis sa nomination le 3 décembre 2021, note que le Carême exige de l'humilité en reconnaissant que "Dieu est suprême et qu'il jugera tout le monde."

Il ajoute : "La conduite des chrétiens, pendant le Carême, doit démontrer la confiance en Dieu et en sa parole qui dit : "Si mon peuple, qui porte mon nom, s'humilie, prie, cherche ma présence et se détourne de ses mauvaises voies, alors j'écouterai du ciel, je pardonnerai ses péchés et je lui rendrai son pays."

"Au-delà de tout effort humain, nous devons faire confiance à Dieu pour écrire même sur des lignes tordues et utiliser n'importe qui", déclare le chef de l'Église catholique qui a commencé son ministère épiscopal en octobre 2007 en tant qu'évêque coadjuteur du diocèse d'Oyo.

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Agnes Aineah