Cabo Delgado, 02 mars, 2023 / 6:19 (ACI Africa).
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a admis qu'il pourrait ne pas être en mesure de répondre aux besoins alimentaires des victimes du tremblement de terre en Syrie, une situation qui, selon l'Institut Denis Hurley pour la paix (DHPI), donne une image sombre pour les autres personnes qui dépendent de l'aide de l'ONU.
Dans un rapport partagé avec ACI Afrique le mercredi 1er mars, le directeur du DHPI, Johan Viljoen, indique que l'annonce du PAM le 27 février avait "suscité des craintes au Mozambique" que de nombreuses personnes déplacées à l'intérieur du pays vivant dans le pays ne meurent de faim.
"La guerre en Syrie et le récent tremblement de terre ont placé le pays en tête de la liste des préoccupations internationales. Si le PAM n'est pas en mesure de réunir les fonds nécessaires pour fournir une aide humanitaire en Syrie, il est presque certain qu'il ne pourra pas le faire au Mozambique", déclare M. Viljoen.
Le directeur de l'entité de paix de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) a déclaré à ACI Afrique que déjà, les personnes qui ont été déplacées à Cabo Delgado et qui vivent maintenant dans la province de Nampula, dans le nord du Mozambique, ont passé des mois sans recevoir aucune aide alimentaire du PAM.
"Les dernières livraisons de nourriture à Nampula ont été effectuées en décembre. Rien n'a été donné en janvier par le Programme alimentaire mondial. Je suis allé parler avec le directeur de Caritas Nampula lui-même. On a dit aux gens de Nampula qu'il n'y avait plus de fonds. Et en février, ils ont attendu et rien n'a été donné", a déclaré M. Viljoen dans une interview accordée à ACI Afrique le jeudi 2 mars.