"Que justice soit faite" : Un archevêque nigérian réagit à la décision de la justice sur l'élection présidentielle

La direction de l'INEC a annoncé que M. Tinubu avait recueilli 8,8 millions de voix contre 6,9 millions pour M. Abubakar et 6,1 millions pour M. Obi.

Les principaux partis d'opposition du Nigeria, le Parti démocratique populaire (PDP) et le Parti travailliste (LP) ont contesté les résultats, accusant la CENI de ne pas avoir téléchargé les résultats présidentiels des bureaux de vote.

Dans son homélie du 5 mars, l'archevêque Kaigama a félicité le peuple de Dieu dans ce pays d'Afrique de l'Ouest pour avoir choisi la paix plutôt que le chaos, et les candidats à la présidence pour avoir rappelé tout le monde à l'ordre après les déclarations de la CENI.

"Grâce à la maturité des principaux candidats qui ont rappelé tout le monde à l'ordre et à l'obéissance aux lois du pays, nous avons encore survécu ensemble, contrairement à ceux qui prédisaient le malheur", a déclaré l'archevêque d'Abuja.

Il a reconnu la déception de la population quant aux résultats des élections, notant que le processus électoral "n'a pas atteint le degré de transparence attendu".

"Nous avons encouragé les gens à s'inscrire, à obtenir leur carte de vote, à sortir et à voter. Ils sont allés voter avec enthousiasme, mais à leur grand dam, le processus n'a pas atteint le degré de transparence attendu", a déclaré Mgr Kaigama.

"Malgré tout, restez calmes et pacifiques", a déclaré l'archevêque catholique nigérian, avant d'ajouter : "Que la paix règne. Que Dieu protège le Nigeria et tous les Nigérians."

Il a en outre exprimé son inquiétude face aux "déclarations très hostiles, incendiaires et provocatrices qui circulent", en disant : "Ne vous laissez pas entraîner à perdre votre sang-froid."

Il a encouragé l'électorat de la nation la plus peuplée d'Afrique à prendre part aux élections des gouverneurs du 11 mars.

Il a déclaré : "S'il vous plaît, participez pleinement aux élections restantes du samedi (11 mars). Dieu est toujours le Dieu de tous les Nigérians".

Entre-temps, l'archevêque Kaigama a lancé un appel à ceux qui sont appelés à occuper des postes de direction au Nigeria pour qu'ils cherchent uniquement à ajouter des éléments de cohésion et de développement plutôt que de détruire les bons héritages du passé ou de les interrompre.

Les dirigeants politiques nigérians, a-t-il dit, devraient chercher à "servir et non à être servis ; à construire et non à détruire ; à lier et non à diviser".

"Pour les dirigeants politiques, il n'est pas nécessaire de se battre de manière déloyale, de truquer ou de manipuler les élections si le désir est de servir véritablement le bien commun", déclare Mgr Kaigama.