Les évêques catholiques condamnent l'invasion militaire à la cathédrale de Lubumbashi en RDC

Ils ajoutent : "Aucune explication plausible, susceptible de rassurer la population, n'a été donnée par les autorités et les institutions publiques censées être garantes de la sécurité des personnes et de leurs biens."

"La CENCO condamne sans ambiguïté ce comportement malveillant", affirment les responsables de l'Eglise catholique en RDC, qui expriment leur "proximité affective et effective" avec l'Ordinaire local de l'Archidiocèse de Lubumbashi.

Les membres de la CENCO notent que "la visite de compassion de Son Excellence le Gouverneur du Haut-Katanga à Son Excellence l'Archevêque, les messages et gestes de soutien moral et de réconfort spirituel exprimés par le Presbyterium de Lubumbashi et les fidèles, prouvent à suffisance que les catholiques et tant d'autres personnes de bonne volonté sont sous le choc".

Dans leur déclaration en 11 points, les évêques catholiques de la RDC affirment que "l'absence d'enquête de la part des autorités publiques témoigne de l'indifférence face au danger auquel est confronté un archevêque responsable d'une partie considérable de la population".

Ils déplorent que "ces événements incongrus se soient produits trois semaines seulement après la visite apostolique du Saint-Père, le Pape François, en RD Congo."

"La CENCO saisit cette occasion pour nous exhorter, une fois de plus, à intégrer dans tous les domaines de notre vie les enseignements riches et pertinents donnés par le pape François lors de sa visite dans notre pays", indiquent les responsables de l'Église catholique dans leur déclaration du 10 mars.

Ils demandent également "une enquête sérieuse pour élucider la situation et imposer des sanctions ultérieures aux responsables".

Ils rassurent "l'opinion nationale et internationale que les interventions, déclarations ou messages des évêques ne sont en aucun cas motivés par une course concurrentielle à un quelconque pouvoir étatique".

"En vertu de la mission prophétique qui leur a été confiée par Jésus-Christ, les évêques proclament les droits des personnes et il est juste qu'ils puissent toujours et partout prêcher la foi avec une authentique liberté, enseigner la doctrine sociale de l'Église, accomplir sans entraves leur mission parmi les hommes, porter un jugement moral même dans les affaires qui touchent à la sphère politique, lorsque les droits fondamentaux de l'homme ou le salut des âmes l'exigent", expliquent les membres de la CENCO.

Ils invitent les hommes politiques à "ne pas avoir peur de l'Eglise catholique", ajoutant que "les insultes, les intimidations, les menaces ou toute forme de muselage, dirigées contre elle et ses pasteurs, sont contre-productives pour leurs auteurs".

"Que la Vierge Marie, Notre-Dame du Congo, intercède pour l'archidiocèse de Lubumbashi et pour notre pays, et nous obtienne la paix du Seigneur", implorent les évêques catholiques de la RDC dans leur déclaration du 10 mars.