Le pape François a déclaré que les mots de Jésus, "donne-moi à boire", nous enseignent également notre obligation d'aider les autres dans le besoin, que ce soit matériellement ou émotionnellement.
Combien de personnes nous disent "donne-moi à boire" - dans notre famille, au travail, dans d'autres lieux où nous nous trouvons. Ils ont soif de proximité, d'attention, d'écoute. Les gens qui ont soif de la Parole de Dieu et qui ont besoin de trouver une oasis dans l'Église où ils peuvent s'abreuver le disent aussi", a-t-il déclaré.
"Donne-moi à boire", a ajouté le pape, "c'est un cri de notre société, où le rythme frénétique, la course à la consommation et surtout l'indifférence - cette culture de l'indifférence - génèrent l'aridité et le vide intérieur".
"Et - ne l'oublions pas - donnez-moi à boire est le cri de nombreux frères et sœurs qui manquent d'eau pour vivre, alors que notre maison commune continue d'être polluée et défigurée. Et elle aussi, épuisée et desséchée, 'a soif'", a-t-il déclaré.
Cependant, Jésus partage la soif du monde, a souligné le pape François.
"En fait, la soif de Jésus n'est pas seulement physique, a-t-il expliqué. "Elle exprime les soifs les plus profondes de nos vies, et surtout la soif de notre amour. Il est plus qu'un mendiant, il est assoiffé de notre amour. Et elle émergera au moment culminant de sa passion, sur la croix, où, avant de mourir, Jésus dira : "J'ai soif" (Jn 19,28). Cette soif d'amour qui l'a conduit à descendre, à s'abaisser, à se faire l'un de nous".
"Le Seigneur qui demande à boire est celui qui donne à boire. Rencontrant la Samaritaine, il lui parle de l'eau vive de l'Esprit Saint. Et depuis la croix, le sang et l'eau coulent de son côté transpercé (cf. Jn 19, 34)", a-t-il poursuivi.
"Assoiffé d'amour, Jésus étanche notre soif par l'amour. Et il fait avec nous ce qu'il a fait avec la Samaritaine : il vient à notre rencontre dans notre vie quotidienne, il partage notre soif, il nous promet l'eau vive qui fait déborder en nous la vie éternelle".