L'ambassade du Vatican, appelée nonciature, est dirigée par un chargé d'affaires depuis le début du mois de mars 2022.
Les commentaires du pape sur la dictature nicaraguayenne ont été publiés le 10 mars par le média espagnol Infobae.
Dans cette interview, François a parlé de l'évêque nicaraguayen Rolando Álvarez, qui a été condamné à 26 ans de prison par la dictature d'Ortega le mois dernier. Il a déclaré : "C'est quelque chose qui ne correspond pas à la réalité : "C'est quelque chose qui ne correspond pas à la réalité ; c'est comme si nous ramenions la dictature communiste de 1917 ou la dictature hitlérienne de 1935.
"Ce sont des dictatures vulgaires", a-t-il ajouté, utilisant également le mot argentin "guarangas", qui signifie "grossier".
"Avec tout le respect que je lui dois, je n'ai d'autre choix que de penser que la personne qui dirige [Daniel Ortega] est instable", a déclaré François, selon la transcription de l'entretien.
Parlant d'Álvarez, il a dit : "Nous avons ici un évêque en prison, un homme très sérieux, très compétent. Il voulait témoigner et n'a pas accepté l'exil".
Le mois dernier, lors de l'Angélus dominical, le pape avait déclaré que l'emprisonnement de l'évêque l'avait profondément peiné.
Mgr Álvarez, qui critique ouvertement le régime d'Ortega, a été accusé d'être un "traître à la patrie" le 10 février.
Ces dernières années, le gouvernement d'Ortega a détenu, emprisonné et probablement torturé de nombreux dirigeants catholiques, dont au moins un évêque et plusieurs prêtres. Il a également pris des mesures pour réprimer les stations de radio et de télévision catholiques et a chassé du pays des ordres religieux catholiques, dont les Missionnaires de la Charité.
M. Ortega, qui dirige le parti socialiste nicaraguayen du Front sandiniste de libération nationale, gouverne le Nicaragua sans interruption depuis 2007 avec son épouse, Rosario Murillo, qui est aujourd'hui vice-présidente. Le régime a été accusé à plusieurs reprises de corruption, de fraude électorale, d'emprisonnement de dissidents et de journalistes, et de violentes violations des droits de l'homme à l'encontre du peuple nicaraguayen.