L'Ordinaire de l'Archidiocèse d'Owerri au Nigeria a mis en garde contre les "excuses boiteuses" pour expliquer les lacunes dans le processus des élections du 18 mars.
"Ce n'est pas le moment d'invoquer des excuses boiteuses concernant la logique, les problèmes techniques et autres", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "La CENI doit obéir à ses propres règles et tenir sa promesse de télécharger les résultats des unités de vote sur son serveur en temps réel".
Le 1er mars, l'INEC a déclaré le candidat du parti au pouvoir, Bola Ahmed Tinubu, vainqueur de l'élection présidentielle.
Le vétéran de 70 ans a obtenu "36 % des voix, contre 29 % pour son principal rival, Atiku Abubakar, et 25 % pour le travailliste Peter Obi", des résultats contestés par les principaux partis d'opposition du Nigeria.
Dans son discours du 17 mars, lors de l'événement qui s'est tenu à la cathédrale Saint-Joseph du diocèse d'Aguleri, Mgr Ugorji a déclaré : "Il est consternant qu'après l'élection présidentielle, le président de l'INEC se soit empressé d'annoncer les résultats avant que les résultats des unités de vote ne soient téléchargés sur le portail de visualisation des résultats de l'INEC (iRev) afin de permettre à tout le monde de confirmer l'authenticité des résultats annoncés.
"Ce manque de transparence a donné lieu à des allégations selon lesquelles les résultats ont été manipulés, trafiqués et compromis", a déploré l'archevêque catholique nigérian.
Les élections des gouverneurs, a-t-il déclaré, offrent à la CENI une nouvelle occasion de démontrer à tous les Nigérians qu'elle peut être indépendante, impartiale et transparente et qu'elle peut organiser des élections libres, équitables et crédibles. Elle ne doit pas essayer de subvertir la volonté souveraine des Nigérians".
"L'INEC a conseillé aux candidats lésés lors des dernières élections présidentielles de s'adresser aux tribunaux pour obtenir justice", a rappelé le président du CBCN, avant de poursuivre : "Le tribunal, dernier espoir de l'homme de la rue, ne devrait pas se laisser discréditer par des intérêts partisans ou pécuniaires étroits".
"Les juges, en tant que grands prêtres dans les temples sacrés de la justice, devraient rendre la justice de manière impartiale, professionnelle et rapide, sans crainte ni faveur", a déclaré Mgr Ugorji.
Il a ajouté : "La volonté collective des Nigérians est sacrée et ne doit en aucun cas être détournée."