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Les autorités du Burkina Faso s'excusent après avoir abattu un missionnaire catholique zambien

La police du Burkina Faso a présenté ses excuses aux Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) à la suite d'une fusillade qui a coûté la vie à un membre de la Société de vie apostolique.

Moses Sense Simukonde, un missionnaire zambien de 34 ans, aurait été abattu le 29 mars à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, par des soldats qui auraient tenté d'empêcher des personnes de traverser une zone de sécurité.

Le missionnaire zambien se trouvait à bord d'un véhicule qui traversait la zone à ce moment-là et a été abattu.

Dans un rapport envoyé à Agenzia Fides, le service d'information de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, Propaganda Fide, les Pères Blancs ont déclaré que les autorités du Burkina Faso s'étaient excusées pour la fusillade.

"La tragédie s'est produite vers 9 heures du soir, le 29 mars, alors que notre frère passait près du poste de contrôle mis en place par la police militaire", déclare un Missionnaire d'Afrique au Burkina Faso dans la dépêche d'Agenzia Fides du 1er avril.

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La source ajoute : "Les soldats ont tiré à plusieurs reprises sur des individus qui, selon eux, représentaient une menace. Malheureusement, l'un des tirs a atteint le frère Moïse, le tuant. La police militaire s'est excusée dans une lettre officielle adressée à notre congrégation et à la famille du frère missionnaire".

Moses Simukonde est né dans le diocèse catholique de Monze, en Zambie, le 28 juin 1988.

Il était missionnaire depuis six ans et avait déjà servi au Niger.

Jusqu'à sa mort, le missionnaire d'origine zambienne travaillait à la maison d'accueil des Pères Blancs à Ouagadougou.

La mort du Père Simukonde survient à peine trois mois après l'assassinat du Père Jacques Yaro Zerbo, un prêtre catholique d'origine malienne qui, au moment de son assassinat, servait dans le diocèse de Dédougou au Burkina Faso.

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L'évêque Prosper Bonaventure Ky a annoncé le 3 janvier avec une "profonde tristesse" la mort du père Zerbo, ajoutant que le défunt prêtre catholique avait été tué le 2 janvier "par des hommes armés non identifiés" à Soro, dans le nord-ouest du Burkina Faso.

Les assassins du prêtre catholique malien ont également pris son véhicule.

L'Agenzia Fides a rapporté que depuis 2015, le Burkina Faso traverse une phase de grave instabilité politique en raison de la violence des groupes djihadistes présents dans plusieurs régions.

L'insurrection, indique le service d'information de Propaganda Fide, a causé au moins 10 000 morts et quelque deux millions de personnes déplacées.

Le 30 mars, l'état d'urgence a été déclaré dans huit régions du pays, qui comprennent 22 départements correspondant à près de la moitié du territoire national.

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Agnes Aineah