Concernant l'affirmation de la vice-présidente américaine selon laquelle les LGBTQ+ sont une question de droits de l'homme, Mgr Osei-Bonsu déclare que le président Akufo-Addo "aurait dû lui faire savoir qu'en traitant ce projet de loi, le Parlement ghanéen ne viole aucun droit de l'homme, mais affirme ce qui est conforme à la loi et à l'ordre naturels".
Si l'évêque catholique ghanéen admet que les personnes d'orientation hétérosexuelle et homosexuelle bénéficient des droits de l'homme, notamment "le droit à la vie, à la liberté personnelle et à une procédure légale régulière : à la liberté de pensée, d'expression, de religion, d'organisation et de mouvement...", il précise que "les droits des homosexuels en tant que personnes n'incluent pas le droit d'un homme d'épouser un homme ou d'une femme d'épouser une femme".
"Nous devons souligner que les activités LGBTQT ne font pas partie de ce qui est décrit comme les droits de l'homme fondamentaux et ne peuvent pas être incluses dans la liste des droits de l'homme", déclare Mgr Osei-Bonsu, ajoutant que les activités LGBTQT vont "à l'encontre de la loi et de l'ordre naturels".
Il souligne que "chaque droit de l'homme doit être fondé sur des besoins fondamentaux pour soutenir la nature humaine et la survie. Les mariages et les activités entre personnes de même sexe vont plutôt à l'encontre de ce principe de vie et d'existence humaine".
"Pour nous, chrétiens, et vous aussi, Votre Excellence, le mariage homosexuel est moralement mauvais et va à l'encontre du dessein de Dieu sur le mariage", déclare l'évêque catholique.
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Il poursuit : "Votre Excellence, faites savoir à Kamala Harris que l'"évangile" de l'homosexualité qu'elle et d'autres Américains nous prêchent en Afrique n'est pas accepté par tous les Américains. Laissez-la finir de convertir ceux qui, en Amérique, n'acceptent pas cet 'évangile' avant qu'elle ne vienne le prêcher ici".
Dans sa lettre ouverte du 3 avril, Mgr Osei-Bonsu félicite le président ghanéen d'avoir fait connaître sa "position sur le mariage homosexuel sans ambiguïté" lors d'un événement organisé le 27 février 2021 dans l'Église de la province d'Afrique de l'Ouest (CPWA).
"En effet, vous avez donné l'assurance, à l'enthousiasme de nombreux participants à la cérémonie (y compris moi-même !), que ce ne serait pas sous votre présidence que les mariages entre personnes de même sexe seraient légalisés", rappelle le chef de l'Église catholique, ajoutant que le président ghanéen avait été catégorique et sans équivoque "dans ce qui pourrait être décrit comme votre position la plus ferme à ce jour".
Les remarques que le président Akufo-Addo a faites dans divers contextes sur la question des LGBTQ+ ne semblent pas faire preuve de cohérence, déplore l'évêque catholique dans sa lettre ouverte de quatre pages du 3 avril, dans laquelle il montre également comment les chefs d'État précédents ont été cohérents et sans ambiguïté sur l'homosexualité et l'orientation vers le même sexe.
Mgr Osei-Bonsu ajoute qu'il "vous serait très reconnaissant si vous (le président Akufo-Addo) pouviez déclarer sans équivoque votre position sur les LGBTQ+. Je le demande parce que de nombreux Ghanéens ne sont pas sûrs de votre position sur ce sujet."
"Président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, ma question est la suivante : quelle est votre position sur la question des LGBTQ+ ?", demande l'ordinaire local du diocèse catholique de Konongo-Mampong, au Ghana.