Entre-temps, dans le diocèse de Ngaoundéré, Mgr Emmanuel Abbo a demandé aux "fidèles présentant des signes suspects (toux et rhumes) de s'abstenir de participer aux messes publiques", qui sont toujours organisées dans son diocèse.
Pour les célébrations du dimanche, "les paroisses s'organiseront de manière à respecter toutes les instructions du gouvernement (pas plus de 50 personnes)", a déclaré Mgr Abbo dans une lettre pastorale datée du 19 mars.
"De cette façon, ils peuvent multiplier le nombre de célébrations eucharistiques dans la paroisse. Les curés sont invités, dans la mesure du possible, à diffuser les messes dominicales en direct via les médias sociaux", précise l'Ordinaire local dans la lettre.
"Les paroisses multiplieront également les stations du chemin de croix", qui sont également maintenues dans ce diocèse, à l'exception du Vendredi Saint", a ajouté l'évêque.
Avec environ 36 pays africains où des cas sont actuellement enregistrés, les gouvernements continuent à mettre en place des mesures de plus en plus énergiques pour stopper la propagation et contenir la pandémie qui a fait un certain nombre de victimes.
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Le Cap-Vert a confirmé son premier cas de coronavirus le vendredi 20 mars dans une déclaration gouvernementale. "Le patient est un citoyen britannique de 62 ans qui est entré dans le pays le 9 mars et a commencé à présenter des symptômes le 16 mars", peut-on lire dans la déclaration.
Le cardinal Arlindo Furtado, évêque du diocèse de Santiago du Cap-Vert et Mgr Ildo Fortes de Mindelo, ont publié un communiqué commun dans lequel ils déclarent que "conformément aux mesures restrictives prises par le gouvernement et pour le bien de la santé publique", ils ont ordonné la suspension provisoire de toutes les célébrations et autres activités religieuses comportant des rassemblements importants de personnes".
Au contraire, "il y aura des messes hebdomadaires et dominicales sans rassemblement de personnes, pour les défunts et autres intentions, dans toutes les paroisses et communautés religieuses ; confession à la demande du pénitent ; funérailles avec présence limitée des proches ; diffusion télévisée des messes dominicales à TCV et des messes hebdomadaires et dominicales à Radio Nova", ont déclaré les prélats dans leur déclaration collective du 19 mars.
Entre-temps, la Conférence épiscopale du Bénin, le vendredi 20 mars, a publié une déclaration annonçant la suspension "jusqu'à nouvel ordre" des messes et autres activités de l'église à partir du samedi 21 mars.
En République démocratique du Congo, la plate-forme des confessions religieuses a également publié une déclaration exprimant son inquiétude à propos de COVID-19 en disant : "Nous, chefs des confessions religieuses de la RD Congo, suivons avec beaucoup d'inquiétude et d'attention la progression rapide de l'épidémie de coronavirus dans le monde entier".
"Nous exprimons nos plus sincères condoléances et notre solidarité aux familles et aux personnes endeuillées par cette pandémie et les rassurons de nos prières pour le reste des âmes de leurs défunts", déclarent les dirigeants religieux dans leur déclaration du 19 mars.
"Nous constatons avec grand regret que la RD Congo n'est pas épargnée par cette pandémie qui succède à la très éprouvante pandémie du virus Ebola", ont-ils déploré.
Ils ont exhorté le peuple de Dieu en RD Congo à "considérer la nouvelle épidémie comme aussi dangereuse que l'épidémie d'Ebola qui est sur le point de prendre fin et l'invitent à suivre scrupuleusement les mesures prescrites par le gouvernement afin d'arrêter la propagation de cette maladie à travers la RD Congo, l'Afrique et le monde entier".
"Nous nous engageons à nous impliquer activement dans la lutte contre cette pandémie et invitons les dirigeants de chacune de nos composantes à prendre des mesures spécifiques liées à nos pratiques et rituels afin de protéger au mieux les fidèles", ont-ils conclu.