Nairobi, 24 mars, 2020 / 2:33 (ACI Africa).
La fermeture immédiate de tous les lieux de culte au Kenya faisait partie de l'ensemble des mesures annoncées par le gouvernement dimanche 22 mars pour tenter de contenir la propagation de COVID-19, après que les cas confirmés de ce virus mortel aient plus que doublé, passant de 7 à 15, tandis qu'en Tanzanie, pays voisin, le président dudit pays aurait encouragé les cultes publics. "N'oublions pas que l'Italie a commencé sa malheureuse expérience par la décision de certaines personnes de continuer à assister aux rassemblements, y compris religieux, comme si de rien n'était", a déclaré le secrétaire d'État à la santé du Kenya, Mutahi Kagwe, dimanche 22 mars lors d'une conférence de presse.
Il a reproché aux chefs religieux du Kenya d'avoir permis aux fidèles de se rassembler malgré les avertissements à ce sujet et a qualifié cette décision d'irresponsable.
"Dimanche (22 mars), l'Italie a perdu 784 personnes en 24 heures. Nous n'échapperons pas à un sort similaire si nous ne faisons rien pour faire face au risque dans de tels rassemblements", a déclaré M. Kagwe lors de la conférence de presse.
Les évêques du Kenya avaient, dans leur message collectif du 19 mars, annoncé que les églises resteraient ouvertes pour la célébration publique de la Sainte Messe, un geste qui a suscité à la fois les louanges et la condamnation des fidèles, alors que le gouvernement mettait en place des mesures pour contrôler une possible propagation de COVID-19, y compris la suspension des rassemblements publics.
"Nos églises resteront ouvertes, elles ne fermeront pas. Elles seront le point central de la prière, où vous trouverez réconfort et force auprès de Dieu", peut-on lire dans une partie de la déclaration de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB).