Un bénéficiaire du programme d'éducation du JRS, M. Emmanuel (nom fictif), explique certains des défis auxquels sont confrontés les étudiants réfugiés et les opportunités qui s'offrent à eux grâce aux programmes d'éducation.
"Les jeunes qui vivent dans les camps de réfugiés ont souvent du mal à accéder à ces opportunités (d'éducation)", explique M. Emmanuel, ajoutant que les réfugiés "n'ont pas de compétences techniques et un niveau d'anglais élevé ; ils n'ont pas les compétences de base nécessaires pour accéder aux différents programmes d'études proposés".
Le natif de la République Démocratique du Congo (RDC) poursuit : "Personnellement, l'éducation m'a offert des opportunités spéciales. Tout d'abord, j'ai suivi les programmes du JRS tels que l'anglais, les compétences informatiques et, à partir de là, j'ai postulé pour une licence en gestion d'entreprise par le biais d'un programme d'apprentissage en ligne."
M. Emmanuel explique également qu'il a cherché à soutenir d'autres jeunes réfugiés dans le camp et à leur fournir "les informations et la confiance nécessaires pour poursuivre leurs études post-secondaires" dès qu'il a obtenu son diplôme.
C'est le désir d'aider d'autres réfugiés à accéder aux possibilités d'éducation qui a poussé M. Emmanuel à cofonder ATE-Hub, l'une des entités travaillant dans le camp de réfugiés du Malawi.
"J'ai toujours voulu être économiste, mais mon autre mission est d'autonomiser les réfugiés en leur fournissant les ressources et le soutien dont ils ont besoin pour réussir. Je voulais permettre à d'autres jeunes comme moi d'accéder aux mêmes opportunités que moi", explique M. Emmanuel.
Il poursuit en exprimant son optimisme sur le fait qu'à l'avenir, ATE-Hub sera en mesure d'aider les étudiants réfugiés diplômés à accéder également à des opportunités d'emploi.
"Ainsi, ATE-Hub ne mesure pas seulement son succès à l'obtention d'un diplôme, mais aussi au placement de ses étudiants sur le marché de l'emploi", explique M. Emmanuel.
Pour aider efficacement les étudiants réfugiés à accéder à l'éducation formelle, M. Emmanuel déclare : "Nous demandons que davantage d'opportunités soient offertes aux organisations dirigées par des réfugiés comme ATE-Hub, afin que nous puissions collectivement construire la prochaine génération de leaders dans la communauté de Dzaleka."
Les partenariats qui se concentrent sur la fourniture de ressources aux réfugiés du camp malawite sont nécessaires car ils contribueront à la construction de la "prochaine génération de leaders", dit M. Emmanuel, ajoutant que le camp de Dzaleka "ne devrait pas être considéré comme un simple camp de réfugiés, mais comme une société de personnes innovatrices, technophiles, créatives et autonomes".