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Une entité jésuite "facilite l'accès à l'éducation" dans un camp de réfugiés au Malawi

Le Service Jésuite des Réfugiés (JRS), une entité internationale de la Compagnie de Jésus (Jésuites), facilite l'accès à l'éducation formelle pour les réfugiés du camp de Dzaleka au Malawi.

Dans un rapport publié mardi 18 avril, les responsables du JRS indiquent que l'entité aide à réaliser l'accès à l'éducation formelle parmi les réfugiés du camp malawien en partenariat avec d'autres acteurs par le biais de diverses initiatives, allant "de programmes d'apprentissage en ligne à grande échelle à l'octroi de bourses pour permettre aux réfugiés de poursuivre leurs études académiques".

Les responsables du JRS indiquent qu'ils ont établi un partenariat avec l'Université du Southern New Hampshire aux États-Unis pour offrir des programmes de licence en éducation aux étudiants réfugiés dans le camp.

"Avant d'entrer à l'université, nous offrons aux étudiants un programme de base pour apprendre l'anglais, des compétences techniques, des compétences non techniques et pour augmenter la confiance en soi de l'apprenant", expliquent les responsables de l'entité jésuite.

Ils expliquent : "Nous menons le programme pendant trois mois et lorsque les étudiants sont prêts, nous commençons à les inscrire à l'université pour qu'ils commencent leur cursus".

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Un bénéficiaire du programme d'éducation du JRS, M. Emmanuel (nom fictif), explique certains des défis auxquels sont confrontés les étudiants réfugiés et les opportunités qui s'offrent à eux grâce aux programmes d'éducation.

"Les jeunes qui vivent dans les camps de réfugiés ont souvent du mal à accéder à ces opportunités (d'éducation)", explique M. Emmanuel, ajoutant que les réfugiés "n'ont pas de compétences techniques et un niveau d'anglais élevé ; ils n'ont pas les compétences de base nécessaires pour accéder aux différents programmes d'études proposés".

Le natif de la République Démocratique du Congo (RDC) poursuit : "Personnellement, l'éducation m'a offert des opportunités spéciales. Tout d'abord, j'ai suivi les programmes du JRS tels que l'anglais, les compétences informatiques et, à partir de là, j'ai postulé pour une licence en gestion d'entreprise par le biais d'un programme d'apprentissage en ligne."

M. Emmanuel explique également qu'il a cherché à soutenir d'autres jeunes réfugiés dans le camp et à leur fournir "les informations et la confiance nécessaires pour poursuivre leurs études post-secondaires" dès qu'il a obtenu son diplôme.

C'est le désir d'aider d'autres réfugiés à accéder aux possibilités d'éducation qui a poussé M. Emmanuel à cofonder ATE-Hub, l'une des entités travaillant dans le camp de réfugiés du Malawi.

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"J'ai toujours voulu être économiste, mais mon autre mission est d'autonomiser les réfugiés en leur fournissant les ressources et le soutien dont ils ont besoin pour réussir. Je voulais permettre à d'autres jeunes comme moi d'accéder aux mêmes opportunités que moi", explique M. Emmanuel.

Il poursuit en exprimant son optimisme sur le fait qu'à l'avenir, ATE-Hub sera en mesure d'aider les étudiants réfugiés diplômés à accéder également à des opportunités d'emploi.

"Ainsi, ATE-Hub ne mesure pas seulement son succès à l'obtention d'un diplôme, mais aussi au placement de ses étudiants sur le marché de l'emploi", explique M. Emmanuel.

Pour aider efficacement les étudiants réfugiés à accéder à l'éducation formelle, M. Emmanuel déclare : "Nous demandons que davantage d'opportunités soient offertes aux organisations dirigées par des réfugiés comme ATE-Hub, afin que nous puissions collectivement construire la prochaine génération de leaders dans la communauté de Dzaleka."

Les partenariats qui se concentrent sur la fourniture de ressources aux réfugiés du camp malawite sont nécessaires car ils contribueront à la construction de la "prochaine génération de leaders", dit M. Emmanuel, ajoutant que le camp de Dzaleka "ne devrait pas être considéré comme un simple camp de réfugiés, mais comme une société de personnes innovatrices, technophiles, créatives et autonomes".

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Dans le rapport du 18 avril, les responsables du JRS affirment que l'ATE-Hub a motivé les réfugiés du camp de Dzaleka à "travailler ensemble, en fournissant un soutien académique et en mettant en œuvre des initiatives pour aider à améliorer le bien-être des étudiants et les rendre prêts à commencer leur cursus".

Silas Isenjia