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Caritas Zambie souligne les "priorités" pour faire face à la pénurie de maïs et éviter qu'elle ne se reproduise

Les responsables de Caritas Zambie ont mis l'accent sur les "priorités à court, moyen et long terme" pour non seulement faire face à la pénurie de maïs, mais aussi pour empêcher qu'elle ne se reproduise, et pour assurer "une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable" dans ce pays d'Afrique australe.

La Zambie connaît une pénurie de maïs qui a affecté la production de farine de maïs, la mealie meal, utilisée pour fabriquer l'aliment de base du pays.

Dans un communiqué publié mardi 18 avril, le responsable du programme Moyens de subsistance et changement climatique de Caritas Zambie affirme que l'organisation a pris note "avec une grande inquiétude" des rapports sur la pénurie de farine de maïs "car elle a un impact sur la sécurité alimentaire du pays".

"Pour remédier à la pénurie de farine de blé, empêcher que cette situation ne se reproduise et assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable dans le pays, nous réitérons notre appel au gouvernement pour qu'il prenne en compte les priorités suivantes à court, moyen et long terme", déclare Eugene Ng'andu.

À court terme, M. Ng'andu estime que le gouvernement doit contrôler les exportations illégales de farine de maïs.

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Il ajoute que la pénurie de farine de maïs "ne devrait pas être un moyen d'importer de la farine de maïs qui pourrait contenir des OGM".

Le responsable de la branche développement et humanitaire de la Conférence des évêques catholiques de Zambie (ZCCB) appelle également le gouvernement à informer la population des niveaux actuels de la farine de maïs.

Selon lui, cette mise à jour devra répondre aux "problèmes d'anxiété et de panique parmi les citoyens et aider à stabiliser la pénurie actuelle".

À long terme, M. Ng'andu estime que le gouvernement, par l'intermédiaire de l'Agence des réserves alimentaires (FRA), "devrait veiller à acheter et à stocker des quantités suffisantes de stocks afin de reconstituer la réserve stratégique de céréales du pays".

S'assurer qu'il y a suffisamment de stocks de maïs dans le pays "garantira la sécurité alimentaire en période de stress alimentaire ainsi que d'autres types de calamités qui créent une volatilité des prix et de la disponibilité", dit-il.

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Il ajoute qu'au cours de la période de récolte actuelle, "le gouvernement doit veiller à ce que les intérêts des petits exploitants agricoles soient protégés contre les acheteurs à la petite semaine".

"Ainsi, le gouvernement devrait envisager de réviser à la hausse le prix plancher du maïs pour l'année 2023 à au moins 250 K pour un sac de 50 kg", ajoute-t-il.

Dans la déclaration du 18 avril, M. Ng'andu poursuit en exprimant son inquiétude quant à la baisse de la production alimentaire dans le pays.

Il cite l'enquête sur les prévisions de récolte pour 2022 menée par le ministère de l'agriculture, qui indique que "la production de maïs pour la saison de production 2021/2022 est passée de 3 620 244 tonnes métriques (TM) en 2020/2021 à 2 706 243 TM en 2021/2022".

"Cette baisse continue constitue une menace énorme pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays", affirme le responsable de Caritas.

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Il attribue la baisse de la production alimentaire au coût élevé des intrants agricoles, aux effets du changement climatique et aux pratiques agricoles non durables.

M. Ng'andu affirme que "l'intensification des efforts liés à l'amélioration de la santé et de la fertilité des sols, à l'adaptation au changement climatique et aux systèmes alimentaires résilients" est importante pour résoudre les problèmes de production alimentaire.

Il ajoute que le gouvernement zambien doit "immédiatement mettre en place des mécanismes et des stratégies qui aideront rapidement les petits exploitants à s'adapter aux effets du changement climatique et à renforcer les pratiques agricoles résistantes au climat à temps pour la saison agricole 2023/2024".