Un évêque catholique sud-africain plaide en faveur de l'investissement rural et de la multiplication des "agents économiques"

L'évêque catholique, âgé de 63 ans, plaide pour un "renforcement de l'éducation" en Afrique du Sud, arguant qu'une telle mesure contribuerait à une décentralisation efficace de l'activité économique du pays et à l'inclusion d'un plus grand nombre de personnes dans la création de richesses.

Le renforcement de l'éducation, dit-il, "doit inclure un système d'éducation des enfants en fonction de leurs capacités, au lieu de forcer tous les enfants à entrer dans un système d'enseignement secondaire et de préparer plus de la moitié d'entre eux à l'échec".

Mgr Sipuka ajoute que le renforcement de l'éducation peut contribuer grandement à lutter contre l'anarchie en Afrique du Sud, qui, selon lui, se manifeste par des brimades et des violences fondées sur le sexe, et qui est en train de devenir endémique dans le pays.

"Le renforcement de l'éducation doit donc inclure l'éducation des enfants et des parents à la Constitution, en veillant à ce que les gens comprennent que la liberté ne signifie pas que l'on peut faire ce que l'on veut et empiéter sur la liberté des autres", a déclaré l'évêque catholique, qui est à la tête du diocèse de Mthatha depuis sa consécration épiscopale en mai 2008.

L'ordinaire du diocèse de Mthatha, qui est également président de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC), insiste sur la nécessité de trouver des solutions aux maux de la société qui ont asservi les Sud-Africains au fil des ans.

"Si nous corrigeons les méfaits des dirigeants, supprimons les conditions propices à la corruption, décentralisons l'économie et inculquons des compétences et des valeurs à tous les citoyens, la prochaine décennie de liberté nous permettra d'être meilleurs que nous ne le sommes en tant que pays", déclare-t-il.

La commission judiciaire d'enquête sur les allégations de captation d'État, de corruption et de fraude dans le secteur public, y compris les organes de l'État (commission Zondo) a mis en lumière les "méfaits" de l'Afrique du Sud et la corruption profondément enracinée qui a affecté l'économie, déclare Mgr Sipuka dans sa déclaration du 27 avril, qui a été communiquée à ACI Afrique.