Nairobi, 25 mars, 2020 / 6:27 (ACI Africa).
La récente présentation négative de l'Église au Kenya par les médias comme "un maillon faible" et "un agent de la mort" a été condamnée et qualifiée de contraire à l'éthique, une partie des catholiques de ce pays d'Afrique de l'Ést ayant demandé à l'institution qui réglemente les normes des médias, le Conseil des médias du Kenya(MCK), de sanctionner les médias impliqués.
Cette réaction fait suite à la décision éditoriale de deux grands journaux du Kenya, Daily Nation et The Standard, de consacrer les pages importantes de leurs éditions respectives du lundi 23 mars à des titres et des récits qui dépeignent l'Église sous un jour négatif, suite à la position collective des évêques catholiques selon laquelle "les églises resteront ouvertes" pour la messe publique.
Dans son message du 19 mars, la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB) a annoncé que les églises resteraient ouvertes en tant que "point focal de la prière, où vous trouverez réconfort et force auprès de Dieu", même si le gouvernement avait suspendu les rassemblements publics.
Le Daily Nation, qui portait le titre "L'Église, le maillon faible", a consacré les six premières pages à ce cadrage négatif des adeptes du Christ dans un pays où le christianisme est la religion prédominante et représente environ 84,8 % de la population.
Sous le titre "Agneaux de boucherie", le journal kenyan de 62 ans, connu pour avoir le plus grand tirage au Kenya, a critiqué les Kenyans qui se rendaient au culte public comme ayant "jeté la prudence et le bon sens au vent" et "répétant les erreurs mortelles de certains pays qui enterrent maintenant leurs morts par camions".