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Une activiste catholique s'inquiète de la peine de mort prévue par le projet de loi anti-homosexualité de l'Ouganda

Le directeur deLe directeur des campagnes de CitizenGo en Afrique a exprimé son inquiétude quant à la peine de mort prévue par le projet de loi anti-homosexualité adopté par l'Ouganda le mardi 4 mai.

Ce projet de loi prévoit que les personnes qui se livrent à des activités homosexuelles risquent l'emprisonnement à vie et, dans certains cas, la peine de mort. Il a été critiqué par la communauté internationale et les principaux médias.

Le projet de loi a d'abord été adopté par les législateurs le 21 mars, puis renvoyé au Parlement sur recommandation du président Yoweri Kaguta Museveni, afin d'établir une distinction entre le fait de se livrer à des actes homosexuels et le fait d'être homosexuel.

Ann Kioko, de CitizenGo, a déclaré à ACI Afrique que la peine capitale prévue par le projet de loi est une atteinte à la dignité humaine.

"La peine capitale est extrême. Ce n'est pas une solution", a déclaré Mme Kioko lors de l'entretien du mercredi 3 mai, ajoutant que si l'homosexualité est considérée comme un crime en Ouganda, "chaque personne a une dignité humaine et seul Dieu peut décider de mettre fin à la vie".

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Par ailleurs, Mme Kioko a salué la fermeté de l'Ouganda, la qualifiant de "bon exemple pour le reste de l'Afrique".

Dans une interview accordée le 3 mai à ACI Africa, cette militante catholique née au Kenya a déclaré : "L'Ouganda a montré que les pays africains peuvent être fermes, rejeter l'impérialisme culturel et défendre les valeurs africaines sans craindre d'être favorisés".

Certaines organisations internationales font pression sur le président Museveni pour qu'il rejette le projet de loi, estimant qu'il aura des répercussions négatives sur l'économie du pays d'Afrique de l'Est.

Mme Kioko a proposé que le gouvernement ougandais crée des centres de réadaptation pour les personnes qui s'identifient comme homosexuelles, afin de les aider sur le plan professionnel.

Elle a également souligné la nécessité pour les législateurs de demander l'avis d'experts avant de rédiger des lois.

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Le projet de loi controversé attend l'approbation du président Museveni.