El Obeid, 03 mai, 2023 / 11:00 (ACI Africa).
Les événements des deux prochains jours détermineront si les parties belligérantes au Soudan respectent ou non le dernier cessez-le-feu prévu pour le jeudi 4 mai, a déclaré un prêtre missionnaire catholique dans cette nation du nord-est de l'Afrique.
Dans une interview accordée à ACI Afrique après l'annonce d'un cessez-le-feu de sept jours pour permettre des pourparlers de paix entre les représentants des forces armées soudanaises (SAF) et ceux des forces de soutien rapide (RSF), le père Zobinou Komlan Hubert a déclaré que son scepticisme était basé sur le fait que les cessez-le-feu précédents avaient été violés.
"Le cessez-le-feu a déjà été annoncé deux fois, mais il n'a pas été respecté", a déclaré le père Komlan mercredi 3 mai, faisant référence à deux cessez-le-feu successifs de trois jours qui auraient été violés.
Le curé de la paroisse Saint-Joseph Kalakla de l'archidiocèse catholique de Khartoum, située à une quinzaine de kilomètres au sud de la capitale soudanaise, Khartoum, a ajouté : "Les tirs et les bombardements peuvent être entendus à tout moment, que ce soit du centre de Khartoum, d'Amdroman ou de Jebelolia. Le cessez-le-feu semble donc n'être qu'une annonce. La réalité sur le terrain est que la confrontation se poursuit".
"Il faut se réveiller et rester un jour ou deux sans entendre de tirs ou de bombardements pour l'apprécier et dire que les deux parties en ont tenu compte", a déclaré le membre togolais des Salésiens de Don Bosco (SDB) à propos de l'annonce de l'arrêt des violences qui ont éclaté le 15 avril.