"Aujourd'hui, nous nous trouvons à relancer cet enseignement dans le contexte d'une pandémie qui menace la vie humaine et l'économie mondiale. Une situation qui rend les mots avec lesquels l'encyclique commence encore plus exigeants", a déclaré le pape.
Le pape François a ensuite cité la première ligne de l'encyclique de 1995 : "L'Évangile de la vie est au cœur du message de Jésus. Accueilli par l'Église chaque jour avec amour, il doit être annoncé avec une fidélité courageuse comme une bonne nouvelle aux hommes de tous âges et de toutes cultures".
C'est ce qu'a déclaré le pape François : "La vie que nous sommes appelés à promouvoir et à défendre n'est pas un concept abstrait, mais se manifeste toujours dans une personne en chair et en os : un enfant nouvellement conçu, une personne pauvre et marginalisée, une personne malade seule et découragée ou en phase terminale, une personne qui a perdu son emploi ou est incapable de le retrouver, un migrant rejeté ou ghettoïsé".
Le pape a expliqué que l'Église catholique a la responsabilité particulière d'assurer la protection de chaque vie humaine individuelle, qui en soi est unique et d'une valeur inestimable.
"La défense de la vie pour l'Eglise n'est pas une idéologie", a-t-il déclaré. "Tout être humain est appelé par Dieu à jouir de la plénitude de la vie ; et étant confié à la préoccupation maternelle de l'Église, toute menace à la dignité et à la vie humaine ne peut manquer de toucher son cœur".
"Au-delà des urgences, comme celle que nous vivons, il s'agit d'agir sur le plan culturel et éducatif pour transmettre aux générations futures l'attitude de solidarité", a-t-il déclaré.
Lors de son audience télévisée du mercredi, retransmise depuis la bibliothèque du Palais Apostolique du Vatican, le Pape François a fait l'éloge du "témoignage silencieux" de nombreuses personnes qui sont les témoins de cet "Evangile de la Vie" en servant les malades, les personnes âgées et les personnes seules et pauvres.
Il a déclaré que leur vie reflète l'exemple donné par la Sainte Vierge Marie, qui est allée en hâte aider sa cousine Elisabeth après l'Annonciation.
"Chers frères et sœurs, chaque vie humaine, unique et non répétitive, valable en soi, constitue une valeur inestimable. Elle doit toujours être annoncée à nouveau, avec le courage de la parole et le courage des actes", a déclaré le pape.
"C'est pourquoi, avec saint Jean-Paul II, qui a écrit cette encyclique, je réaffirme avec une conviction renouvelée l'appel qu'il a lancé à tous il y a vingt-cinq ans : Respectez, défendez, aimez et servez la vie, chaque vie, chaque vie humaine ! C'est seulement sur cette voie que vous trouverez la justice, le développement, la liberté, la paix et le bonheur", a déclaré le pape François.
