Le nouveau préfet des évêques du Vatican partage son "portrait d'évêque"

Né à Chicago en 1955, il a dirigé l'ordre des Augustins en tant que prieur général depuis Rome pendant plus de dix ans, après avoir été prêtre missionnaire pour l'ordre au Pérou dans les années 1990.

En plus de diriger le bureau chargé d'aider le pape à choisir l'épiscopat catholique mondial, M. Prevost est également président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

Dans une interview accordée le 4 mai, il a déclaré à Vatican News qu'"un élément fondamental du portrait d'un évêque est d'être un pasteur, capable d'être proche des membres de la communauté, à commencer par les prêtres pour lesquels l'évêque est père et frère".

"Vivre cette proximité avec tous, sans exclure personne", a-t-il ajouté.

Il a également déclaré qu'un évêque doit être "catholique" dans le sens où il regarde au-delà de son diocèse pour avoir "une vision plus large de l'Église et de la réalité, et faire l'expérience de l'universalité de l'Église".

Il s'agit notamment, a-t-il expliqué, de promouvoir l'unité avec le pape.

"Les divisions et les polémiques dans l'Église ne servent à rien. Nous, évêques, devons particulièrement accélérer ce mouvement vers l'unité, vers la communion dans l'Église", a-t-il noté.

Commentant l'utilisation des médias sociaux par les évêques, le préfet a déclaré qu'il y a des situations dans lesquelles il faut vraiment "réfléchir plusieurs fois avant de parler ou d'écrire un message sur Twitter".

Lorsqu'on écrit sur les médias sociaux, on est "au vu et au su de tout le monde", a-t-il fait remarquer.

"Il y a parfois un risque d'alimenter les divisions et les controverses", a-t-il ajouté. "Il y a une grande responsabilité à utiliser correctement les réseaux sociaux, la communication, car c'est une opportunité, mais c'est aussi un risque. Et cela peut nuire à la communion de l'Église. C'est pourquoi il faut être très prudent dans l'utilisation de ces moyens".

Mgr Prevost a également déclaré qu'un évêque devrait être capable d'écouter les autres et de demander conseil, en plus d'être psychologiquement et spirituellement mûr.

L'archevêque a déclaré que les évêques ne devraient pas "se cacher derrière une idée de l'autorité qui n'a plus de sens aujourd'hui".

"L'autorité que nous avons est de servir, d'accompagner les prêtres, d'être des pasteurs et des enseignants.

Abordant le rôle de l'évêque dans le synode sur la synodalité, le préfet a déclaré que "nous devons être capables de nous écouter les uns les autres, de reconnaître qu'il ne s'agit pas de discuter d'un agenda politique ou d'essayer simplement de promouvoir les questions qui m'intéressent ou qui intéressent d'autres personnes".

"Il semble parfois que l'on veuille tout réduire à vouloir voter et à faire ce qui a été voté. "Il s'agit au contraire de quelque chose de beaucoup plus profond et de très différent : Nous devons apprendre à écouter réellement l'Esprit Saint et l'esprit de recherche de la vérité qui vit dans l'Église."

"Il faut passer d'une expérience où l'autorité parle et tout est fini, à une expérience ecclésiale qui valorise les charismes, les dons et les ministères qui existent dans l'Église.