Une entité catholique vient en aide aux victimes des inondations au Rwanda "en toute sécurité et dans la dignité"

"Il pourrait s'agir du bilan le plus lourd jamais enregistré dans le pays au cours d'une période aussi courte, selon les données disponibles de ces dernières années", avait indiqué le 3 mai le journal New Times, soutenu par le gouvernement, alors que le bilan s'élevait à "au moins 109 personnes".

Dans un télégramme de condoléances adressé au nonce apostolique au Rwanda, Mgr Arnaldo Sanchez Catalan, le pape François a exprimé sa "proximité spirituelle" avec le peuple de Dieu au Rwanda à la suite des pluies torrentielles qui se sont abattues dans la nuit du 2 au 3 mai.

Le Saint-Père "a reçu avec une profonde tristesse la nouvelle des pertes en vies humaines et des destructions causées par les récentes inondations dans les provinces de l'ouest et du nord du Rwanda", peut-on lire dans le télégramme signé par le secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin.

Le Saint-Père a invoqué ses "bénédictions de force et de paix" sur toutes les personnes touchées par les inondations et les glissements de terrain, et a offert l'assurance de ses prières "pour les personnes décédées, blessées et déplacées, ainsi que pour ceux qui sont impliqués dans les efforts de récupération".

Dans le rapport publié le 12 mai par reliefweb, la directrice nationale de Trócaire au Rwanda revient sur les débuts de l'intervention de Trócaire.

Elle déclare : " Immédiatement après l'annonce des inondations, nous avons contacté notre partenaire sur le terrain, Caritas Nyundo. Son directeur, le père Jean Paul Rutakisha, nous a informés qu'en plus des énormes dégâts causés aux maisons et aux terres, le diocèse lui-même avait énormément souffert des coulées de boue et de l'eau qui atteignait jusqu'à un mètre et demi de haut."

La responsable de Trócaire, basée à Kigali, affirme avoir été informée des efforts de sécurité de "près de 400 étudiants et 40 prêtres" du Petit Séminaire de Nyundo, et ajoute : "Tous ont réussi à se mettre à l'abri, même si certains ont dû se réfugier sur les toits pour ne pas être emportés par les violents torrents de boue".

"Par miracle, les conteneurs de riz et de haricots n'ont pas été détruits, et Caritas Nyundo s'est immédiatement mise à l'œuvre pour mettre les gens à l'abri, transporter les blessés à l'hôpital et fournir de la nourriture à ceux qui avaient tout perdu", raconte la ressortissante néerlandaise.

Elle poursuit en racontant sa propre expérience dans le diocèse de Nyundo "une semaine après les inondations".

"C'était comme si elles avaient eu lieu hier. Le personnel de Caritas Nyundo et une centaine de paroissiens voisins nettoyaient avec ferveur, enlevant la boue et la saleté et essayant de sauver ce qu'ils pouvaient", raconte Mme Levina.

Malheureusement, tous les ordinateurs portables, les imprimantes, les livres, les archives et les véhicules ont été endommagés et ne sont plus utilisables. C'était un triste spectacle".

"Alors que je me promenais sur le terrain du diocèse, il s'est remis à pleuvoir. J'ai vu les nuages au-dessus des montagnes et je me demande si la pluie va continuer à tomber", raconte Mme Levina.

Dans son rapport du 12 mai, la responsable de Trócaire précise que "cela fait une semaine que de fortes pluies ont inondé une partie des provinces occidentales et septentrionales du Rwanda et qu'une vaste opération de nettoyage est en cours".

Elle ajoute que le gouvernement rwandais, en collaboration avec le ministère en charge de la gestion des urgences (MINEMA), prend déjà des mesures fortes pour venir en aide aux victimes des inondations.

"Tous ceux qui ont besoin d'aide sont accueillis dans des camps et reçoivent des repas chauds, des soins de santé, des matelas, des couvertures et des articles d'hygiène", explique Mme Levina, qui ajoute : "Des plans sont mis en place pour reloger les familles dans des zones sûres, loin des zones à haut risque, car il est possible que les inondations se reproduisent