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En Zambie, des universitaires jésuites demandent l'intégration des personnes marginalisées dans la planification budgétaire

Les membres de la CCRT lors d'une conférence de presse le 11 mai 2023 à Lusaka, Zambie. Crédit : JCTR Les membres de la CCRT lors d'une conférence de presse le 11 mai 2023 à Lusaka, Zambie. Crédit : JCTR

Le Centre jésuite de réflexion théologique (JCTR) appelle le gouvernement zambien à promouvoir l'équité au cours du processus de préparation du budget en accueillant les idées des personnes marginalisées et vulnérables.

Le ministère zambien des Finances et de la Planification a commencé à préparer le budget national 2024 en avril.

"La JCTR saisit l'occasion de la préparation du budget national 2024 et de sa mise en œuvre ultérieure pour encourager et exhorter le gouvernement à promouvoir l'égalité structurelle", déclarent les responsables de l'entité jésuite basée à Lusaka dans leur communiqué daté du jeudi 11 mai.

Ils affirment que l'égalité structurelle peut être atteinte "en s'assurant que les mesures déjà en place pour garantir que le processus est inclusif, notamment en tenant compte des perspectives de tous les secteurs de l'économie, en particulier ceux qui sont marginalisés et vulnérables, sont suivies à la lettre".

Les responsables de l'entité jésuite qui est engagée dans la recherche, le plaidoyer, l'éducation et la consultance sur les questions sociales disent également que le budget 2024 doit inclure plus d'initiatives qui fournissent un soulagement au coût élevé de la vie.

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Ils proposent que le gouvernement révise les tranches non fiscales du Pay As You Earn (PAYE), en capitalisant sur la taxe sur le projet de valeur ajoutée (TVA) et l'impôt sur les sociétés.

Les universitaires jésuites appellent également à "des consultations élargies dans le cadre de la préparation actuelle du budget et du cadre de dépenses à moyen terme (2024-2026)", ajoutant que ces consultations "permettront d'explorer des options basées sur les revenus et sur les coûts afin d'améliorer la croissance économique et de freiner l'augmentation du coût de la vie".

Ils exhortent également le gouvernement zambien à "fournir une stratégie solide de mobilisation des ressources nationales pour empêcher une nouvelle contraction de la dette, soutenir les dépenses du secteur social et mettre fin au coût élevé de la vie".

Dans leur déclaration du 11 mai, les responsables du JCTR demandent également aux créanciers internationaux de la Zambie d'offrir "rapidement" un allègement de la dette à ce pays d'Afrique australe.

La Zambie a fait défaut sur sa dette de 27 milliards de dollars envers ses créanciers locaux et internationaux en 2020.

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Dans cette déclaration de deux pages, les responsables de la JCTR affirment que l'allègement de la dette "est essentiel pour libérer l'espace fiscal afin de soutenir le bien-être des plus vulnérables dans un contexte de coût de la vie élevé".

Magdalene Kahiu