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Ne pas légaliser les unions entre personnes de même sexe : Les leaders chrétiens du Malawi

Les manifestants lors d'un événement de Profamily au Kenya. Les manifestants lors d'un événement de Profamily au Kenya.

Les responsables de l'Église du Malawi demandent à la Haute Cour de Blantyre de se prononcer contre les unions entre personnes de même sexe.

Le mardi 23 mai, la Haute Cour de Blantyre devrait interpréter l'article 153 (c) du code pénal du Malawi, qui criminalise les relations homosexuelles entre deux adultes consentants.

L'affaire fait suite à une demande de Jana Gonani, une femme transgenre, qui a été condamnée en décembre 2021 par le tribunal de première instance de Mangochi pour infraction contre nature, en violation de l'article 153 (c) du code pénal.

Avant le jugement, les responsables de la Conférence épiscopale catholique du Malawi (ECM), du Conseil des églises du Malawi (MCC) et de l'Association évangélique du Malawi (EAM) demandent au peuple de Dieu de cette nation d'Afrique australe de s'asseoir pacifiquement devant la Haute Cour de Blantyre "en priant silencieusement le Dieu du ciel pour que le Malawi, en tant que nation, cherche à vivre selon la justice de Dieu et ne s'écarte pas de ses lois divines qui régissent notre moralité".

Dans une déclaration partagée avec ACI Afrique dimanche 21 mai, les responsables des organismes mères chrétiens du Malawi déclarent : "Le pouvoir judiciaire ne devrait pas changer cette loi fondamentale sans consultation de tous les Malawiens."

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"Nous sommes d'avis qu'il s'agit d'une partie fondamentale de notre loi qui, si elle doit être modifiée, ne peut l'être que par la volonté de la majorité des citoyens de cette nation, soit par référendum, soit par l'intermédiaire des représentants du peuple au parlement", ajoutent-ils.

Les dirigeants chrétiens ajoutent que le fait que trois juges modifient la loi malawite qui criminalise l'homosexualité "équivaudrait à une violation des droits, des valeurs et des intérêts de la population".

Ils affirment que la légalisation des relations entre personnes de même sexe dans le pays porterait atteinte aux libertés religieuses, car les chefs religieux seraient obligés de célébrer le mariage de couples homosexuels dans les églises.

Les dirigeants chrétiens du Malawi ajoutent que la légalisation des unions homosexuelles "favoriserait la décadence morale de notre société, car nos enfants et nos jeunes dans les écoles et les collèges, y compris les écoles missionnaires, se verront ouvertement enseigner l'homosexualité comme étant normale. Il s'agit là d'un comportement inacceptable.

Ils ajoutent que l'homosexualité est un péché et que sa normalisation menacerait la cellule familiale naturelle, qui est au cœur d'une société forte.

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Les responsables des principales organisations chrétiennes du pays appellent les Malawiens à s'unir contre l'homosexualité.

Les responsables religieux doivent sensibiliser les Malawiens aux dangers des unions entre personnes du même sexe et "prier sincèrement" contre la légalisation de l'homosexualité par le système judiciaire du pays.

Ils demandent également aux groupes de défense des droits de l'homme qui prônent l'homosexualité "de réfléchir sérieusement à leurs actions et de ne pas être utilisés pour amener la nation à pécher contre Dieu".

La communauté internationale "devrait respecter notre souveraineté en tant que nation et ne pas dicter des valeurs qui sont en conflit avec nos croyances religieuses et culturelles en tant que peuple", affirment les responsables de l'ECM, du MCC et de l'EAM dans leur déclaration.

Magdalene Kahiu