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"Joignez le geste à la parole", Caritas Ouganda exhorte les pays développés à tenir les promesses de la COP27

Les responsables de Caritas Ouganda ont appelé les pays développés à tenir leur promesse de contribuer au fonds des pertes et dommages, qu'ils ont faite lors de la 27e Conférence des Parties des Nations Unies sur le climat (COP27) en Egypte en novembre dernier.

Dans leurs messages pour la Semaine Laudato Si' 2023, la spécialiste en politique et plaidoyer de Caritas Ouganda et la coordinatrice des urgences humanitaires, Aguti Betty Rose et Christine Laura Okello, respectivement, soulignent la nécessité pour les nations développées d'aider les nations africaines à surmonter les défis climatiques.

Le dernier organe décisionnel mondial de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la COP27, qui s'est tenue à Sharm El Sheikh en Égypte du 6 au 18 novembre 2022, s'est conclue par une "décision historique" de mettre en place et de rendre opérationnel un Fonds pour les pertes et dommages qui verrait les pays développés du monde entier contribuer à la caisse destinée à soutenir les pays en développement qui font face aux effets dévastateurs du changement climatique.

Les détails de l'opérationnalisation du fonds doivent être convenus lors de la COP28 de novembre 2023.

Dans un entretien accordé mardi 23 mai à ACI Afrique, la spécialiste des politiques et du plaidoyer de Caritas Ouganda, Mme Aguti, a déclaré : "Beaucoup d'engagements ont été pris lors de la COP27, mais on est loin de la réalité."

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"Ce que je demande au monde entier, c'est de s'engager. Ne soyons pas menteurs en promettant une chose et en ne la réalisant pas. Nous devons joindre le geste à la parole", a déclaré Mme Aguti, avant d'ajouter : "Les pays occidentaux sont surindustrialisés et, à cause de cette industrialisation, les pays moins développés subissent les effets du changement climatique".

Elle a ajouté que les pays occidentaux "doivent joindre le geste à la parole, puis concrétiser leurs engagements".

Mme Aguti a également appelé à la responsabilité des individus dans leurs communautés respectives, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets solides.

Elle a déclaré : "Nous avons découvert que la gestion des déchets solides posait un très gros problème dans nos communautés. Les communautés attendent que quelqu'un vienne nettoyer les dégâts qu'elles causent"

"Soyons responsables de la manière dont nous nous débarrassons des déchets que nous produisons", a déclaré Mme Aguti dans son message à l'ACI Afrique à l'occasion de la semaine Laudato Si' du 21 au 28 mai, l'événement annuel lancé en 2016 pour commémorer l'anniversaire de la lettre encyclique du pape François "sur le soin de notre maison commune", publiée le 24 mai 2015.

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Elle a ajouté : "Les entreprises manufacturières doivent prendre leurs responsabilités et aider les communautés à se débarrasser des déchets et à détruire les déchets générés par leurs produits."

Par exemple, la responsable de Caritas Ouganda a déclaré que "les usines qui produisent des plastiques devraient aider les communautés qui utilisent leurs produits en éliminant les déchets générés par leurs produits, par exemple les sacs et les bouteilles en polyéthylène".

S'adressant également à l'ACI Afrique le 23 mai, la coordinatrice des urgences humanitaires de Caritas Ouganda, Mme Okello, a plaidé en faveur de partenariats pour réaliser le reboisement dans les pays africains.

Les nations occidentales, a déclaré Mme Okello, doivent "aider ces autres pays d'Afrique qui souffrent des effets du changement climatique en finançant le reboisement, en finançant d'autres innovations, en finançant tous les autres aspects liés au changement climatique".

"Il est nécessaire de soutenir les pays vulnérables au climat avec des financements pour faire face aux pertes et aux dommages afin d'assurer la stabilité mondiale", a-t-elle déclaré dans son message à l'ACI Afrique à l'occasion de la semaine Laudato Si' de cette année, marquée par le thème "Espoir pour la Terre, espoir pour l'humanité".

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Jude Atemanke et Magdalene Kahiu