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Les parties prenantes en RCA se consultent pour prévenir la propagation de COVID-19 avec 5 cas déjà confirmés.

Le président Faustin Archange Touadera lors de la réunion avec les parties prenantes de diverses institutions du pays, dont les dirigeants de l'Église catholique. Domaine public Le président Faustin Archange Touadera lors de la réunion avec les parties prenantes de diverses institutions du pays, dont les dirigeants de l'Église catholique.
Domaine public

Avec seulement cinq cas confirmés de COVID-19 en République centrafricaine (RCA), les parties prenantes de diverses institutions dans le pays, y compris les dirigeants de l'Église catholique, ont tenu une réunion de consultation sur les moyens d'empêcher la propagation du virus mortel qui fait de précieuses victimes dans d'autres parties du monde, y compris dans les nations africaines.

"Nous avons parlé, entre autres, des lieux de culte et nous avons également soulevé la question des écoles. Il faut aller dans le sens de la fermeture temporaire des écoles et de l'éventuelle fermeture des frontières", a déclaré le vice-président de la Conférence des évêques d'Afrique centrale (CECA), Mgr Richard Appora, aux médias locaux après la réunion en début de semaine.

Selon l'évêque de Bambari, chaque entité a fait des propositions au président, qui, à sa discrétion, prendra des décisions par la suite.

"La position de l'Église catholique est claire, elle ira dans le sens d'une suspension temporaire des activités culturelles et spirituelles des mouvements et des fraternités, des groupes de prière dans les paroisses et les écoles qui sont des lieux de transmission du coronavirus", a déclaré Mgr Richard.

En réponse à la réunion avec les parties prenantes des différentes institutions du pays, le gouvernement a annoncé, le vendredi 27 mars, une série de mesures visant à renforcer les directives de précaution de la nation pour éviter la propagation de COVID-19.

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"Aujourd'hui, comme annoncé par le chef de l'État, 14 nouvelles mesures prennent effet immédiatement, dont la fermeture de l'aéroport pour une période renouvelable de 15 jours, à l'exception des vols commerciaux, des vols humanitaires, des vols de fret et des avions en difficulté, des escales techniques sans débarquement (...), ainsi que des établissements préscolaires, scolaires et universitaires, des bars à danser, des buvettes, etc", ont rapporté les médias locaux.   

En outre, il existe des restrictions sur les cérémonies de deuil et de mariage, sans parler des restrictions sur les déplacements de Bangui vers les provinces, etc.

Mgr Appora a également appelé le gouvernement et les églises à prévoir des mesures d'accompagnement dans la lutte contre la pandémie en disant : "On peut parler de fermer telle ou telle porte, mais ce n'est pas parce qu'un confinement a été fait en France ou en Italie que nous allons nécessairement faire un confinement en République centrafricaine".

"Comme nous le savons, les gens vivent au jour le jour, et toutes les familles n'ont pas de congélateur", a déclaré Mgr Appora, qui a ajouté : "Il y a beaucoup à réfléchir à cela, il ne faut pas faire du copier-coller. Le gouvernement devrait fournir les moyens de soutenir ce combat".

S'exprimant à l'issue de la réunion du mardi 24 mars, le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation de la RCA, Augustin Yangana-Yahoté, a expliqué qu'en tant que président du comité de crise, le président du pays, Faustin-Archange Touadéra, souhaitait avoir le point de vue des hommes de Dieu avant de prendre des mesures au cas où certaines d'entre elles affecteraient les institutions religieuses.

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"Dans un avenir proche, le chef de l'État prendra des mesures sur la base des avis recueillis lors de cette réunion ainsi que de ceux des réunions du comité technique et du comité de crise", a déclaré la ministre Yangana-Yahoté.

Selon les médias locaux, le ministre de l'Intérieur de la RCA, Augustin Yangana Yahoté, a déclaré que les différentes propositions faites par les participants à la réunion ont été enregistrées par le gouvernement qui en fera une synthèse au comité de crise qui est en train d'être mis en place.

Lors de la réunion à laquelle ont participé des représentants de l'Église catholique, de l'Association évangélique centrafricaine, du Haut Conseil islamique centrafricain, le ministre de la Santé publique du pays, Pierre Somsé, a fait des recommandations basées sur l'évolution de COVID-19 dans le pays.

 

 

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