Priez pour vos ennemis, dit le Pape François aux catholiques mozambicains

"Jésus,” souligne le Pape François, “nous ordonne de faire preuve d'une bienveillance active, impartiale et extraordinaire envers ceux qui nous ont blessés. Jésus ne s'arrête pas là. Il nous demande aussi de les bénir et de prier pour eux."

"C'est une haute norme que le Maître nous propose ! En nous invitant à le faire, Jésus veut mettre fin à jamais à cette pratique courante qui consiste à être chrétiens tout en vivant sous la loi du talion. Nous ne pouvons pas nous tourner vers l'avenir, ni construire une nation, une société équitable, sur la base de la violence", a-t-il déclaré.

"Je ne peux pas suivre Jésus si je vis ma vie selon la règle "oeil pour oeil, et dent pour dent."

Le pape François est au Mozambique dans le cadre d'un voyage de six jours dans trois pays d'Afrique subsaharienne. Les 7 et 8 septembre il sera à Madagascar et le 9 septembre il sera à Maurice.

Dans son homélie, le pape a dit que Jésus "parle avec clarté, simplicité et fermeté alors qu'il trace un chemin, un chemin étroit qui exige certaines vertus".

Il "n'est pas un idéaliste, quelqu'un qui ignore la réalité", a-t-il dit. Quand Jésus parle d'ennemis, il parle de détails : "ceux qui nous haïssent, nous excluent, nous injurient et nous diffament."

Le pape François a dit qu'il reconnaît que de nombreuses personnes au Mozambique ont encore des histoires personnelles de violence, de haine et de conflit qui leur sont arrivées ou qui sont arrivées à des personnes qu'elles connaissaient et aimaient.

Mais Jésus comprend, dit-il. "Jésus ne nous appelle pas à un amour abstrait, éthéré ou théorique, comme celui célébré dans de beaux discours. Le chemin qu'il propose est celui qu'il a déjà emprunté lui-même, celui qui l'a conduit à aimer ceux qui l'ont trahi, qui l'ont jugé injustement, qui l'ont tué."

Jésus dit à ses disciples de "s'aimer les uns les autres", dit François. Dans Colossiens 3:12, saint Paul dit de "vous revêtir de compassion et de bonté".

Le monde ignore la vertu de miséricorde, de compassion, a-t-il affirmé, affirmant que le monde "tue ou abandonne les handicapés et les personnes âgées, élimine les blessés et les infirmes, ou se montre plus préoccupé par la souffrance des animaux".

"Elle n'a pas pratiqué la bonté et la bonté qui nous amènent à considérer les besoins de notre bien-aimé voisin comme les nôtres."

A la fin de la messe, le Pape François a fait un dernier discours aux catholiques du Mozambique, disant qu'il connaît le sacrifice que beaucoup d'entre eux ont fait pour être présents à la messe et à d'autres rencontres au cours des deux derniers jours.

"Je l'apprécie et je vous remercie du fond du cœur", a-t-il dit, ajoutant qu'il est également reconnaissant à tous ceux qui n'ont pu être présents en raison des conséquences des récents cyclones : "J'ai aussi senti votre soutien !"