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Un prêtre catholique nigérian propose la béatification des victimes du massacre du dimanche de Pentecôte 2022

Autel de la paroisse catholique St. Francis Xavier Owo du diocèse d'Ondo. Crédit : AED Autel de la paroisse catholique St. Francis Xavier Owo du diocèse d'Ondo. Crédit : AED

Un prêtre catholique du Nigeria a proposé la béatification des personnes qui ont perdu la vie lors du massacre du dimanche de la Pentecôte de l'année dernière.

Dans une déclaration à la fondation catholique pontificale et caritative Aide à l'Église en détresse (AED) International, le père Emmanuel Faweh affirme que la béatification de plus de 50 fidèles catholiques, y compris des enfants, qui sont morts à la paroisse Saint-François-Xavier d'Owo, dans le diocèse d'Ondo, renforcera la foi des gens.

"Pour moi, en tant que prêtre de la Sainte Église catholique romaine, ce ne serait pas une mauvaise idée si l'Église décidait d'ouvrir une cause de béatification pour ceux qui ont perdu la vie dans cet attentat, parce qu'ils sont morts en professant leur foi". C'est ce qu'affirme le père Faweh dans le communiqué que l'ACI Afrique s'est procuré vendredi 2 juin.

Albert Institute, dans le diocèse catholique de Kafanchan, ajoute : "Ils sont morts alors qu'ils adoraient Dieu dans leur propre maison. Si l'Église ouvrait un procès en béatification, cela contribuerait grandement à renforcer la foi de ceux qui pratiquent leur foi dans des régions déchirées par la guerre ou dans des régions comme le nord du Nigeria, où la plupart de ceux qui portent le nom de chrétiens sont persécutés".

Selon le père Faweh, l'attaque contre la paroisse catholique St. Francis Xavier Owo "est un nouvel épisode d'une longue liste d'attaques contre la vie et les biens des chrétiens au Nigeria, menées par un mélange de groupes terroristes islamistes, de bandits armés et de membres de tribus ethniques Fulani".

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"L'objectif est largement perçu comme une tentative de chasser les chrétiens des terres fertiles du centre du Nigeria et d'imposer un régime islamique dans les États du nord à majorité musulmane", explique le prêtre catholique nigérian.

Il ajoute que le fait qu'Ondo, dans l'ouest du Nigeria, ait été attaqué "est d'autant plus préoccupant qu'il indique que les terroristes sont peut-être en train d'élargir leur champ d'action".

L'attaque contre la paroisse catholique n'a pas affaibli la foi des gens, affirme le père Faweh, qui ajoute : "Si les terroristes qui ont attaqué le dimanche de la Pentecôte voulaient effrayer les chrétiens ou affaiblir leur foi, ils ont échoué."

Il ajoute que certaines des victimes de l'attentat du dimanche de la Pentecôte "portent encore leurs cicatrices et les appellent leur marque d'honneur, un rappel que leur foi l'emportera sur tout type d'attaque de la part de ceux qui veulent arrêter la propagation de la foi au Nigéria".

"Nous nous souvenons de cette attaque terroriste avec des sentiments mitigés. Il y a un sentiment de gratitude, car malgré tout ce qui se passe, les gens continuent à professer leur foi", ajoute-t-il.

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Le prêtre catholique ajoute qu'il est regrettable "qu'il y ait aussi de la douleur, de la douleur que le gouvernement, dont la seule responsabilité est la protection de la vie et des biens, n'ait pas poursuivi les criminels qui ont déclenché cette attaque contre des personnes très innocentes il y a un an".

Le recteur de l'Institut Saint-Albert espère que le nouveau gouvernement "sera en mesure de consolider la lutte contre le terrorisme entamée par les gouvernements précédents".

"Puisse ce gouvernement avoir la volonté de nommer les commanditaires de ces terroristes et de les poursuivre en justice, afin de décourager ceux qui gagnent de l'argent grâce à ces crises et aux attaques terroristes qui ont eu lieu dans ce pays", a-t-il déclaré.

Le père Faweh poursuit : "Nous garderons espoir, nous resterons concentrés et rien ne nous empêchera d'adorer notre Dieu en vérité et en esprit".

Magdalene Kahiu