L'Église du Ghana lance un appel pour des équipements de protection afin d'aider les hôpitaux catholiques à lutter contre la COVID-19.

Dans la lettre, les clercs ghanéens appellent les partenaires potentiels à faire des dons soit directement à l'un des établissements médicaux catholiques du pays, soit à déposer leurs dons au NCS basé à Accra.

Selon la lettre d'appel du 27 mars vue par ACI Afrique, les contraintes de ressources, la pénurie mondiale d'EPI et d'autres fournitures médicales de base font obstacle à la prévention de nouvelles infections et à la propagation de COVID-19.

"Cette (pénurie) rend la situation particulièrement difficile pour nos professionnels de la santé dont le travail les confronte à la maladie", déclare le père Anondée.

Le prêtre a salué "les courageux professionnels parmi nous" qui, selon lui, ont fait de leur travail un appel à servir l'humanité et qui "le font au péril de leur propre vie, de celle de leur famille et des autres patients".

Il a également salué la direction de l'Église au Ghana ainsi que le gouvernement du pays qui, selon lui, font tout leur possible pour mettre les EPI à la disposition des hôpitaux, mais a noté la rareté des installations.

Selon le Père Anondee, l'Église catholique du Ghana se prépare à un éventuel verrouillage du pays comme mesure pour contenir la propagation du virus mortel qui a coûté la vie à au moins 37 780 personnes dans le monde.

"Nous prévoyons également qu'en cas de fermeture, le Secrétariat a prévu de nourrir et de fournir un abri à ceux qui en ont besoin, en particulier dans nos villes", a-t-il déclaré.

Le 27 mars, le président du Ghana a annoncé, dans son quatrième discours télévisé national, que les déplacements dans certaines zones urbaines du pays, en particulier à Accra et Kumasi, seront restreints à partir du lundi 30 mars pendant deux semaines dans le cadre des mesures gouvernementales visant à contrôler la propagation du coronavirus.

Samuel Zan Akologo, secrétaire exécutif de Caritas Ghana, a déclaré au correspondant d'ACI Afrique dans une interview le 28 mars que le plan national d'intervention d'urgence de neuf mois (avril à décembre 2020) pour COVID-19 a été mis en place pour s'assurer que les pauvres et les vulnérables reçoivent des services essentiels et de base pendant cette période difficile.

"Caritas Ghana travaille avec les organisations Caritas des diocèses touchés (Accra et Kumasi) pour mobiliser les services humanitaires pour les sans-abri et les plus vulnérables qui seront les plus touchés par le verrouillage", a déclaré M. Akologo et a ajouté, "à court terme, les paroisses d'Accra sont sollicitées pour aider à trouver des lieux d'hébergement et des centres de nutrition".

Selon le secrétaire exécutif de Caritas Ghana, c'est en période de crise humanitaire comme celle-ci que la dignité des pauvres doit être soutenue, promue et protégée.

Il a mis en garde : "Caritas Ghana invoque sa politique de sauvegarde pour s'assurer qu'aucun mal n'est fait à ce segment social de grande privation".

Akologo a noté que le personnel de Caritas Ghana coordonne tous nos efforts depuis leurs domiciles respectifs, ajoutant que des dispositions seraient prises avec les agences de sécurité pour assurer l'accès aux pauvres afin de leur fournir les services essentiels à leur survie.

Il a déclaré que l'objectif principal du plan de réponse était de contribuer et de soutenir toutes les structures sanitaires catholiques pour gérer COVID-19, d'atteindre les fidèles avec un soutien spirituel et psychologique, et d'assurer un soutien aux besoins de base des personnes et des ménages vulnérables dans un environnement restreint (confinement).

Il a déclaré : "Il s'agit également d'inciter le gouvernement à fournir de manière proactive des ressources et des orientations politiques pour la gestion de COVID-19 et de cibler les communautés avec de véritables informations sur COVID-19 pour le changement de comportement social".