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La violence prolongée et l'émergence de nouvelles milices font partie des préoccupations des évêques catholiques de la RD Congo

Les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Crédit : CENCO Les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Crédit : CENCO

La violence persistante dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC) et l'émergence de nouveaux groupes de miliciens sont les principales préoccupations des évêques catholiques de ce pays d'Afrique centrale.

Dans une déclaration publiée à l'issue de leur Assemblée plénière du 19 au 22 juin, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) déplorent : "Nous assistons à la persistance et à l'aggravation de l'insécurité, en particulier dans la partie orientale de notre pays".

Les défis sécuritaires, ainsi que "la prolifération des groupes armés, nous préoccupent au plus haut point", affirment les membres de la CENCO dans leur déclaration du jeudi 22 juin.

Ils dénoncent également la résurgence du Mouvement du 23 mars (M23) dans le pays : "Avec la résurgence du M23, soutenu par le Rwanda, une partie du territoire national échappe au contrôle de nos forces armées depuis plus d'un an".

"Dans le même ordre d'idées, nous assistons à l'émergence et à l'expansion de la milice Mobondo dans la partie occidentale de notre pays, qui sème la terreur jusqu'aux portes de la capitale, Kinshasa", affirment les responsables de l'Église catholique.

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Entre le 11 et le 13 mai, des membres de la milice Mobondo auraient attaqué des villages dans la province de Kiwango, à environ 75 kilomètres de Kinshasa, tuant au moins 11 personnes.

Dans leur déclaration du 22 juin, les évêques catholiques de la RDC expriment également leur préoccupation au sujet de la Brigade spéciale de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), une aile du parti au pouvoir, "qui collabore parfois avec la police pour traquer les opposants politiques et d'autres citoyens pacifiques qui ont un point de vue critique sur la gouvernance actuelle du pays".

Les membres de la CENCO estiment qu'il est regrettable que leurs recommandations en matière de sécurité et de cohésion nationale ne soient pas respectées.

Ils citent leur déclaration de novembre 2022 dans laquelle ils appelaient à des efforts concertés pour relever les défis en matière de sécurité dans le pays qui abrite la plus grande population catholique d'Afrique, en disant : "L'heure est critique. Notre pays est en danger.

Dans leur déclaration du 22 juin, les membres de la CENCO reconnaissent avec gratitude les initiatives diplomatiques, politiques et militaires prises par le gouvernement congolais pour rétablir la paix dans la nation centrafricaine.

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"Nous saluons particulièrement la bravoure et le patriotisme de nos forces armées, malgré les conditions de travail difficiles", déclarent les évêques catholiques de la RDC.

Magdalene Kahiu