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Une entité jésuite encourage la "résilience socio-économique" des réfugiés dans un camp au Cameroun

Marie est propriétaire d'un petit restaurant au Cameroun. Crédit : JRS Marie est propriétaire d'un petit restaurant au Cameroun. Crédit : JRS

Le Service Jésuite des Réfugiés (JRS), l'entité internationale pour les réfugiés de la Compagnie de Jésus (Jésuites), encourage la "résilience socio-économique" parmi les réfugiés du camp de réfugiés de Minawao au Cameroun dans le cadre d'un partenariat agro-industriel.

"Le JRS, avec d'autres organisations, est sur le terrain pour promouvoir la résilience socio-économique et les activités de cohésion sociale dans le camp de réfugiés de Minawao", indiquent les responsables de l'entité jésuite dans un rapport publié le mardi 26 juin.

Ils ajoutent : "Des activités telles que la pisciculture, l'agriculture et la gestion de petites entreprises ont un impact considérable à la fois sur les réfugiés et sur la communauté locale".

"Assurer l'autosuffisance des réfugiés et la réalisation de leur potentiel est essentiel pour renforcer les liens et faciliter les connexions entre les deux communautés", affirment les responsables du JRS.

Ils ajoutent : "Le JRS reste engagé à construire des ponts entre les réfugiés et les communautés locales, à renforcer les liens afin de créer un avenir pacifique pour tous."

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Un bénéficiaire du programme de résilience socio-économique du JRS, M. Isaac (nom fictif), représentant des réfugiés nigérians dans le camp camerounais, aurait déclaré : "Aujourd'hui, nous vivons heureux et en paix".

Les responsables du JRS affirment que M. Isaac travaille dans le camp depuis qu'une escalade de la violence liée à l'insurrection de Boko Haram a frappé le Nigéria en 2013, conduisant des milliers de personnes à fuir la région pour se mettre à l'abri.

"Bien que la coexistence avec la communauté locale soit actuellement excellente, le travail a été progressif, il n'est pas facile d'arriver dans un pays étranger sans rien", explique M. Isaac, qui faisait partie des milliers de personnes qui ont cherché refuge au Cameroun.

Il poursuit : "Le plus grand défi a été d'apprendre les langues locales ; au début, nous ne pouvions même pas communiquer".

Après une dizaine d'années en tant que réfugié dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, les responsables du JRS affirment que M. Isaac, ainsi que d'autres réfugiés, ont pu apprendre les langues locales et que les locaux ont également pu apprendre certaines des langues nigérianes.

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Emmanuel, également originaire du Nigéria, a acquis des compétences en boulangerie grâce au programme de résilience socio-économique des Jésuites et gère maintenant une boulangerie qui lui a permis de fournir du pain à toute la communauté.

Grâce à ses talents de cuisinière, Marie, également bénéficiaire du programme, gère un petit restaurant au Cameroun qui attire un grand nombre de clients chaque jour. Grâce à son entreprise, dit-elle, "je donne du travail à d'autres femmes ; nous sommes heureuses de travailler ensemble".

"La langue rapproche les gens les uns des autres. Vivre et travailler ensemble permet à Isaac, Emmanuel et Marie d'être en harmonie avec la communauté locale", affirment les responsables du JRS dans le rapport du 26 juin, dans lequel M. Isaac déclare : "C'est exactement ce que nous recherchions lorsque nous avons quitté le Nigeria : la paix".

Silas Isenjia