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Le confinement COVID-19 au Nigeria "rapproche les populations à la famine” s’inquiètent les évêques.

Mgr Augustine Obiora Akubeze, archevêque de l'archidiocèse catholique de Benin City et président de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN) Domaine public Mgr Augustine Obiora Akubeze, archevêque de l'archidiocèse catholique de Benin City et président de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN)
Domaine public

Alors que la directive nationale sur le séjour à domicile et le confinement de trois États pendant 14 jours mis en œuvre au Nigeria sont des mesures importantes mises en place pour freiner la propagation de COVID-19, les évêques catholiques de ce pays d'Afrique de l'Ouest craignent que les personnes sans économies "soient proches de la famine".

Le président de la Conférence des évêques catholiques du Nigeria (CBCN) a appelé les évêques à trouver des moyens de venir en aide aux pauvres dans leurs contextes pastoraux respectifs.

Le confinement qui a été imposé le 30 mars sur les États d'Abuja, de Lagos et d'Ogun "affecte les gens en termes de revenu quotidien, donc, comme ils évitent le virus, ils sont proches de la famine", a déclaré le président du RCCS, Mgr Augustine Obiora Akubeze dans sa lettre du 1er avril. 

Faisant référence au corps collectif des évêques du pays le plus peuplé d'Afrique, Mgr Akubeze a lancé un appel : "Nous utilisons ce moyen pour lancer un appel passionné à tous les évêques afin qu'ils coordonnent dans leurs diocèses les différents moyens d'apporter une aide aux pauvres qui sont touchés de manière significative dans leurs juridictions. ”

"Chaque diocèse devrait explorer les meilleurs moyens de prendre des dispositions pour ceux dont les entreprises ou les sources de revenus ont été affectées à cause de la restriction de la circulation", a rappelé et ajouté l'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Benin City, "La souffrance de notre peuple devrait nous inciter à agir par amour. ”

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Afin d'assurer la transparence de l'initiative visant à atteindre les nécessiteux dans les communautés locales, le président du RCCS a encouragé les personnes impliquées dans les collectes à "documenter l'aide/assistance apportée par vos diocèses et à envoyer le rapport au Département de l'Église et de la Société du Secrétariat catholique du Nigeria".

La nation d’Afrique de l’Ouest a enregistré 184 cas de virus mortels ; 20 se sont rétablis et deux sont morts, selon un rapport.

En plus de la fermeture, les autorités nigérianes ont limité les rassemblements publics à un nombre restreint de personnes et ont conseillé aux gens de rester chez eux.

Dans sa lettre, Mgr Akubeze a encouragé ses frères évêques à rester attentifs au "troupeau confié à nos soins", en veillant à ce que chacun observe "toutes les méthodes préventives prescrites et recommandées par l'Organisation mondiale de la santé et les autres organismes compétents".

Le prélat de 63 ans a ensuite appelé ses confrères évêques à soutenir le Saint-Père dans la lutte contre la pandémie en encourageant les prêtres, les personnes consacrées et les fidèles laïcs à "prier régulièrement la Prière composée par le Pape François pour l'éradication de COVID-19". 

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"Nous pouvons prier cette prière à la maison", a déclaré l'archevêque nigérian, recommandant que "nous la priions tous les jours à midi (12h00) après la prière de l'Angélus". 

Dans une autre lettre datée du 29 mars, le président du RCCS a observé que "si la mesure de suspension des messes publiques est compréhensible pour certains, d'autres ont du mal à comprendre pourquoi l'Église devrait suspendre ses célébrations liturgiques".

"La situation actuelle de COVID-19 qui nécessite l'impératif de la distanciation sociale, il est en harmonie avec la foi et la raison de suspendre les célébrations liturgiques". Mgr Akubeze a déclaré dans la lettre intitulée "Trouver la paix de la conscience dans la suspension des célébrations liturgiques".

Concernant l'adhésion de l'Église aux directives du gouvernement émises dans le cadre de la lutte contre COVID-19, le prélat nigérian a déclaré : "L'harmonie entre la foi et la raison nécessite que les catholiques soient des citoyens fidèles".

"Si nous critiquons le gouvernement quand il ne fait pas bien les choses, nous devrions coopérer avec lui quand il fait des lois qui visent notre bien", a-t-il dit et ajouté, "quand ces lois ne sont pas en conflit avec notre foi mais sont destinées au bien de tous, désobéir aux lois justes du gouvernement par une fidélité mal conçue à la foi devrait être classé sous la rubrique du fondamentalisme et du fanatisme, qui déforment, plutôt que de montrer, la vérité de notre foi".

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